Acheter de la musique indépendante de qualité et participer par la même occasion à la riposte anti-Trump pour protéger les libertés individuelles : c’est ce que proposera ce vendredi 3 février la plateforme Bandcamp.

Ce vendredi 3 février, la plateforme Bandcamp fera don de tous ses bénéfices perçus à l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles). Ethan Diamond, le CEO de la première plateforme des artistes indépendants, l’a annoncé cette semaine.

Cette décision s’appliquera à tous les bénéfices réalisés par le site sur ses ventes numériques et physiques. Pour chacune, Bandcamp perçoit entre 10 et 15 % du prix demandé par l’artiste. De fait, ce seront chacun des titres et produits achetés sur la plateforme qui contribueront au don que fera l’entreprise à l’ACLU.

Pour le CEO, ce dispositif exceptionnel est là à la fois pour sensibiliser les férus de musique comme les artistes, mais également montrer que sa société se tiendra du côté des défenseurs des libertés face à l’administration. Par ailleurs, le choix de ce vendredi est une réponse directe à la décision du Président américain, prise il y a maintenant une semaine, de fermer brutalement les frontières américaines aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran.

Ethan Diamond introduit ainsi son message : « Comme 98 % des citoyens américains (dont le Président), je suis un descendant d’immigrants — mes grands parents sont venus en Amérique après avoir quitté la Russie et la Lituanie pendant leur adolescence, et ont ensuite travaillé dans des manufactures jusqu’à qu’ils puissent avoir les moyens de ramener le reste de leur famille. » Avant de confirmer que son équipe et lui soutiendront sans relâche l’ACLU dont l’activité récente a été marquée par les procédures d’aide aux individus retenus dans les aéroports américains.


Enfin, plus largement, Diamond propose également aux mélomanes et autres amoureux de la musique indé une sélection de pépites venues de pays touchés par le discours et les actes du Président Trump. Ainsi, Bandcamp souhaite porter la voix des artistes de ces nations que le Président américain semble vouloir humilier.

On trouve donc de la musique nous venant du Mexique, de l’Iran (Arshia Samsaminia, plus haut) de la Syrie, d’Irak ou encore du Soudan. Vous pouvez retrouver la sélection de ces morceaux à la suite du billet du CEO de Bandcamp. Cette initiative vous permettra également de financer le projet Our first 100 days, dont nous parlions récemment. La compilation racontant à travers diverses voix de la scène indé les 100 premiers jours de la présidence Trump est vendue à 30 $ sur Bandcamp. Or les bénéfices réalisés par les artistes iront également à des associations proches des combats de l’ACLU. La bonne action de bon goût sera donc double.


Acheter de la musique indépendante, c’est parfois (souvent) déjà être citoyen.

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