Nous le disions ce matin à propos du rapport remis au gouvernement, dans lequel le CSA renouvelle encore son appel à généraliser le filtrage au nom de la protection de l’enfance. Pour survivre au passage de l’ère analogique à l’ère numérique, qui fragilise une légitimité autrefois établie sur la nécessité de gérer le bien public que sont les ondes hertziennes, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) défend une nouvelle doctrine qui voudrait que le CSA ait un rôle général de contrôle des contenus susceptibles d’être vus par la population.

Pour affirmer cette nouvelle doctrine avec l’appui du public, le CSA avait déjà commencé l’an dernier à diffuser des spots TV qui mélangent télévision et internet dans un même message de prévention, alors-même que le CSA n’est pas juridiquement compétent pour réguler les contenus diffusés exclusivement sur le réseau.

Il n’est pas non plus juridiquement compétent pour réguler les jeux-vidéo, mais ceux-ci sont destinés à être joués sur un écran de télévision. Dès lors, puisque le CSA estime désormais qu’il doit réguler le téléviseur et non plus seulement la télévision, le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’est associé à une nouvelle campagne de spots TV commandés par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (SELL), qui rappelle l’importance de la signalétique PEGI.

« Grâce à l’appui du CSA, ce spot sera diffusé sur les chaînes de télévision partenaires« , indique le secrétariat d’Etat chargé de la famille.

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