Dire que les consoles portables de Nintendo ont été largement exposées au piratage serait un euphémisme. Ces dernières années, la firme japonaise a d’ailleurs cherché à hausser le niveau de jeu face aux pirates, notamment en menant la vie dure au linker R4, une cartouche permettant d’exécuter n’importe quelle copie de jeu ou n’importe quel programme amateur sur la console Nintendo DS.
Cette contre-attaque contre le piratage de ses consoles s’était alors traduite par le dépôt d’une plainte en juillet 2008 à Tokyo, avec le concours de 54 autres éditeurs de jeux vidéo. Par la suite, Nintendo avait étendu son combat à l’international, en déposant une plainte à Paris, puis en prenant contact avec le représentant américain au commerce.
Pour éviter que sa future console, la Nintendo 3DS, ne subisse la même « carrière », Nintendo avait alors commencé à communiquer très tôt sur le sujet. En mai dernier, la firme japonaise déclarait alors que la nouvelle console portable serait dotée d’un tout nouveau système anti-piratage, bien plus solide que les protections déployées jusqu’à présent sur les autres dispositifs (DS, DSi et DSi XL).
À l’époque, cette communication en amont visait avant tout à rassurer les investisseurs et convaincre les éditeurs de développer massivement pour la console. Forcément, ces derniers s’inquiètent toujours de voir leurs produits être exposés à un piratage de masse. Mais à en croire les propos récents d’un officiel de THQ, les déclarations de Satoru Iwata ont convaincu.
En effet, CVG rapporte le grand enthousiasme de Ian Curran, l’actuel vice-président « Global Publishing » de THQ : « ce qui m’emballe encore plus que les jeux 3DS, c’est la technologie embarquée dans cet appareil pour vraiment combattre le piratage » a-t-il lancé. Un dispositif qui souligne toute l’importance accordée par Nintendo à lutter contre le piratage, selon Ian Curran.
« Le problème avec le marché de la DS ces dernières années, notamment avec la DS Lite, est qu’il a été affecté par le piratage. Cela a presque été impossible de vendre des jeux vidéo dans des volumes significatifs » a détaillé ce responsable de THQ. « La DSi a un peu fait face à ce phénomène, mais la 3DS a fait un pas supplémentaire » dans le domaine de la protection anti-piratage.
Une confiance qui peut surprendre, dans la mesure où même THQ n’a pas pu obtenir des informations générales sur les dispositifs anti-piratage installés sur la console. « J’ai finalement demandé à Nintendo d’expliquer la technologie et ils m’ont expliqué que c’était très difficile parce que c’est tellement compliqué » a-t-il poursuivi.
En réalité, le niveau de piratage de la Nintendo 3DS devrait être déterminant pour certains éditeurs de jeux vidéo. C’est notamment le cas de THQ, qui a laissé entendre que les coûts de développement des jeux vidéo en 3D pourraient ne pas être correctement amortis si le piratage est trop élevé et que les ventes ne suivent pas. « Nous voulons être sûrs d’avoir un retour sur investissement » a expliqué Ian Curran.
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