La fracture numérique demeure vive entre les zones urbaines et les territoires ruraux. Le gouvernement ne l’ignore pas. Cela étant dit, s’il y a encore encore un déséquilibre important entre la ville et la campagne, la situation tend à s’améliorer grâce à l’arrivée du haut et du très haut débit. Or, l’arrivée de réseaux plus performants pourrait avoir un effet salvateur hors des agglomérations.
L’exécutif entend justement obtenir des informations en la matière. Aussi a-t-il confié à deux députés, Aurélien Pradié (membre des Républicains et inscrit à la Commission des lois constitutionnelles) et Stéphane Mazars (du groupe La République en Marche et vice-président de la Commission des lois), une mission temporaire sur le rôle du numérique pour le développement des territoires ruraux.
Deux décrets ont été publiés au Journal officiel le 3 mai pour annoncer cette mission, qui portera officiellement sur « les conditions de l’innovation et l’impact des nouvelles technologies et du numérique pour favoriser le développement des territoires ruraux ». Un rapport devra ensuite être remis au Premier ministre Édouard Philippe courant 2018.
La question du numérique pour la ruralité a fait partie des problématiques qui ont été abordées lors de la campagne présidentielle. Dans le programme d’Emmanuel Macron, il a été promis la couverture « en très haut débit de l’ensemble du territoire d’ici la fin du quinquennat » pour « ne laisser aucun territoire à la traîne dans la transition numérique ».
Outre la question du réseau, le chef de l’État, qui était alors candidat, estimait aussi utile d’avoir une « stratégie d’inclusion à destination de ceux qui rencontrent des difficultés à utiliser le numérique en développant avec les associations et les collectivités, un réseau d’accompagnement sur le territoire qui proposera du temps de soutien et des formations aux outils et aux services numériques ».
« Ne laisser aucun territoire à la traîne dans la transition numérique »
Plus récemment, le Premier ministre a vu dans le numérique une réponse pertinente au phénomène de désertification qui touche les territoires ruraux. En juin 2017, alors qu’il se déplaçait en Estonie, Édouard Philippe a souhaité que 99 % des services de l’État soient accessibles en ligne en 2022, ce qui apporterait une aide bien pratique pour les personnes se trouvant loin d’un grand nombre de services publics.
En matière de soins, le chef du gouvernement a aussi évoqué l’an dernier l’apport de la télémédecine, dont le développement bénéficie d’une enveloppe de 50 millions d’euros pour « renforcer la présence médicale dans les territoires, notamment dans les territoires ruraux et dans les territoires ultramarins, où l’organisation de téléconsultations permettra de faciliter l’accès aux soins ».
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