Edward Snowden, qui a révélé le programme PRISM mis en place par le NSA avec le concours des géants du web américains, a demandé l'asile à l'Equateur. Le pays dirigé par Rafael Correa accueille déjà dans son ambassade londonienne le fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

La tension a considérablement monté entre les Etats-Unis et son ancien agent de la CIA, Edward Snowden, désormais officiellement inculpé pour trahison après avoir révélé l'étendue du programme de surveillance mis en place par la NSA, à travers le programme PRISM.

Alors qu'il s'y était réfugié pour fuir les autorités américaines, l'ancien spécialiste des Renseignements a quitté son hôtel de Hong Kong pour se rendre dimanche à Moscou, à titre provisoire. Edward Snowden a demandé l'asile politique à l'Equateur, qui s'est rendue célèbre auprès des activistes du monde entier pour avoir accueilli le fondateur de Wikileaks Julian Assange, qui réside depuis un an à l'ambassade de l'Equateur à Londres.

"Nous avons reçu la demande d’asile (…). Nous l’analysons avec beaucoup de sens des responsabilités", a déclaré dimanche Ricardo Patino, le ministre des affaires étrangères du petit état d'Amérique du Sud, ne faisant pas grand mystère du résultat. "Il y va de la liberté d’expression et de la sécurité des citoyens dans le monde. Il y va aussi de la confidentialité des communications".

Pour accorder sa protection diplomatique à Julian Assange, l'Equateur avait expliqué qu'il y avait un risque de vie ou de mort pour le fondateur de Wikileaks, qui pourrait encourir la peine capitale pour avoir révélé certains secrets diplomatiques américains. Sans doute le même argument sera-t-il retenu pour accueillir Snowden, qui avait dit fuir son pays par crainte des représailles. "Je vais devoir vivre avec ça pour le reste de mes jours", ajoutait-il en parlant des persécutions dont pourraient aussi être victimes ses proches aux Etats-Unis.

L'administration de Barack Obama a quant à elle demandé à Moscou d'interpeller Edward Snowden pour le renvoyer aux Etats-Unis, et en fait une question hautement diplomatique. "Compte tenu de cette coopération après les attentats du marathon de Boston et notre histoire avec la Russie sur le renforcement des lois sur ces questions de sécurité – y compris concernant le renvoi en Russie de grands criminels à la demande de Moscou – nous espérons que le gouvernement russe va étudier toutes les options possibles pour expulser M. Snowden vers les Etats Unis pour répondre devant la justice des charges qui pèsent contre lui", a indiqué le porte-parole à la Sécurité nationale, Caitlin Hayden.

Si jamais Snowden parvenait à prendre un vol de Moscou vers l'Equateur, la Russie en serait tenue responsable. Dans une interview à la télévision, Vladimir Poutine s'était montré compréhensif à l'égard de la NSA, jugeant qu'il n'y avait aucune révélation, que cette surveillance était nécessaire pour lutter contre le terrorisme international, et qu'il fallait uniquement respecter le cadre fixé par la loi.

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