L’Anita Borg Institute for Women and Technology vient d’annoncer la rupture de son partenariat avec Uber. L’organisme à but non lucratif, qui cherche à favoriser la présence des femmes dans les métiers technologiques, ne veut pas être associé aux accusations de sexisme qui visent la startup.

Plus le temps passe, moins la startup de Travis Kalanick semble proche de se racheter une morale. Épinglé pour son manque d’accessibilité à l’égard des personnes âgées, Uber est par ailleurs régulièrement taxé de sexisme. En février 2017, une employée de l’entreprise dévoilait dans un témoignage les pratiques scandaleuses de sa hiérarchie à son égard.

Le Anita Borg Institute for Women and Technology, une organisation à but non lucratif fondée par l’informaticienne Anita Borg, a fait savoir que son partenariat avec Uber prenait fin. L’institut, qui travaille avec plusieurs entreprises pour favoriser la présence des femmes dans le secteur technologique, refuse d’être associé aux accusations à répétition portées contre Uber, qu’il soit question de sa manière de traiter ses salariées femmes ou plus largement de son éthique commerciale.

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Recode a pu obtenir la lettre que l’organisme a envoyé à Thuan Pham, le directeur technique d’Uber, ainsi qu’à la responsable des ressources humaines, Liane Hornsey. « Nous pensons qu’avec les actuelles orientations internes d’Uber, vous n’êtes pas en mesure de profiter pleinement des programmes et ressources que l’ABI vous offre », mentionne le courrier.

Uber enquête en interne

Face aux accusations de sexisme, Uber s’est lancé dans une enquête interne, menée par Eric Holder, l’ancien procureur général des États-Unis sous l’administration Obama. Ses observations seront remises au conseil d’administration de la startup dans une semaine ; Recode précise également qu’une version épurée du rapport sera communiquée aux employés, et probablement au grand public.

Nous continuons d’accueillir les femmes qui travaillent chez Uber

« Nous connaissons notre responsabilité de défendre les femmes dans la tech et de résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées, et nous continuons d’accueillir et de soutenir les femmes de la tech qui travaillent chez Uber », a déclaré Telle Whitney, CEO de l’Anita Borg Institute for Women and Technology.

Quoi qu’il en soit, la décision risque fort de ne pas redorer le blason d’Uber, alors que l’entreprise a vu plusieurs de ses membres claquer la porte récemment.

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