585 salariés de différentes grandes entreprises technologiques, de Google à IBM, s’opposent publiquement aux propositions de campagne de Donald Trump concernant le fichage des musulmans.

585 salariés de grandes entreprises technologiques, comme IBM, NVIDIA, Google, Twitter et Mozilla, viennent de signer un texte dans lequel ils s’engagent à ne jamais aider le gouvernement américain à ficher les citoyens américains en fonction de leur religion, une pratique anti-constitutionnelle.

Ils s’opposent ainsi directement aux propositions évoquées par Donald Trump pendant sa campagne, qui avait affirmé vouloir ficher tous les musulmans du pays. Mais, comme sur de nombreux sujets évoqués par le candidat devenu président, le flou règne quant à leur potentielle concrétisation une fois qu’il aura succédé à Barack Obama. D’autant que Trump a récemment semblé reculer sur cette question.

Les signataires du site « Never again » (« Plus jamais ça ») affirment en tout cas : « Nous témoignons de notre solidarité aux musulmans américains, aux immigrés et à toutes les personnes menacées par le projet de collecte de données défendu par la future administration. »

Ce regroupement de cadres, d’ingénieurs, de graphistes et de salariés dont « le métier implique de gérer ou de récolter des données sur les citoyens » affirme qu’il refusera de construire une telle base de données  et ne veut pas non plus « faciliter les déportations massives des personnes que le gouvernement juge indésirables ».

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Même si ces salariés ne représentent pas la position officielle de leur entreprise respective, ils rappellent les différents précédents de déportation ou de génocide les plus récents, des Arméniens en Turquie (1,5 million de morts), des Tutsis au Rwanda (800 000 morts en 100 jours) ou encore des musulmans en Bosnie (100 000 personnes tuées).

Le groupe évoque aussi la collaboration entre les nazis et IBM pendant la Seconde Guerre Mondiale : « Nous reconnaissons que les génocides ne sont pas le vestige d’un passé lointain. […] Aujourd’hui nous nous engageons ensemble pour dire : cela ne se fera pas avec nous, et plus jamais. » D’autant que les États-Unis ont, au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941,, eux-mêmes interné des citoyens japonais et américains d’origine japonaise dans des camps construits sur leur territoire.

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