Microsoft vient de reconnaître que son chatbot chinois, Xiaoice, filtre certains sujets sensibles. Dernier exemple en date d’une forme de censure acceptée par une grande entreprise américaine désireuse de conquérir le marché chinois.

Après Facebook et Uber, Microsoft est la troisième entreprise américaine à accepter une forme d’auto-censure pour conquérir le marché chinois. L’entreprise a reconnu lundi que l’I.A. de son chatbot chinois, Xiaoice, qui communique avec plus de 40 millions d’internautes chinois sur des plateformes locales comme Weibo et WeChat, filtre certains sujets. Sans toutefois préciser si les thèmes en question relevaient de sujets politiques sensibles en Chine.

Ainsi, l’internaute qui tente d’évoquer avec Xiaoice des sujets comme les manifestations de la place Tiananmen de 1989 ou l’expression « petit pain cuit à la vapeur Xi », l’un des surnoms attribués au président chinois Xi Jinping, n’obtiendra que des réponses évasives voire un silence total.

Le chatbot fait aussi preuve d’une forme d’intelligence surprenante.  Quand on lui demande comment renverser le parti communiste, il répond : « Je ne suis pas idiot. Si je réponds, tu feras une capture d’écran ». Il ne se mouille pas plus au sujet de Donald Trump :  « Je ne veux pas en parler ».

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Un porte-parole de Microsoft s’est contenté de déclarer à Fortune : « Nous faisons tout pour offrir la meilleure expérience possible à tous ceux qui chattent avec Xiaoice. Dans ce but, nous avons amélioré le système de filtrage qui concerne différents sujets ».

Cette nouvelle forme d’auto-censure d’un grand groupe américain vient s’ajouter à de nombreux exemples plus ou moins récents. Sans forcément surprendre, quand on sait que la Chine se trouve toujours aux dernières places dans les classements sur la liberté des internautes dans le monde.

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