Ancien ministre de l’éducation nationale, Luc Ferry n’est pas connu pour s’être beaucoup épanché sur les grands dossiers du numérique, contrairement à son prédécesseur, Jack Lang, qui lui s’est beaucoup investi en faveur de la loi Hadopi, notamment grâce à TF1. Jusqu’à cet entretien accordé TV Magazine, dans lequel le philosophe égratigne Internet et déplore que l’anonymat soit la norme.
Questionné sur ce qu’il pense d’Internet, Luc Ferry a reconnu en préambule qu’il s’agissait d’un « excellent outil » mais que celui-ci est « dangereux« . « Certains disent que c’est la liberté ; pour moi, c’est davantage Vichy ! Rien ne s’efface, j’ai un sentiment mitigé. L’anonymat permet toutes les horreurs« . Il rejoint ainsi le long cortège de ceux qui veulent mettre à bas l’anonymat en ligne.
Luc Ferry n’est pas le premier homme public à sonner la charge contre Internet. Par le passé, d’autres se sont également illustrés à travers des saillies médiatiques désormais célèbres. Citons Denis Olivennes, l’ancien patron de la FNAC, auteur du rapport Olivennes et désormais directeur d’Europe 1. Internet est le « tout à l’égout de la démocratie » avait-il écrit sur Twitter, avant de se rétracter.
Évoquons aussi le publicitaire Jacques Séguéla qui avait lancé en 2009, lors d’un talk-show, que « le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes ! C’est un dieu vivant ! Car Internet permet a tous les hommes de communiquer avec les autres hommes. En quelques secondes, le net peut détruire une réputation !« .
(photo : BY-SA MEDEF)
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