Ce n’est pas une surprise, la Chine est tristement réputée pour la chape de plomb recouvrant la liberté d’expression sur Internet et dans les médias. Les autorités chinoises considèrent en effet que le contrôle de l’information, notamment électronique, est indispensable pour assurer la stabilité du régime. Ainsi, l’Empire du Milieu fait tout son possible pour filtrer et bloquer les contenus allant à l’encontre de sa politique.
Cheng Jianping l’a découvert à ses dépens. Âgée de 46 ans, elle a été condamnée à une peine d’un an de travaux forcés dans l’un des camps de « rééducation par le travail » situés dans la province de Henan, à l’est de la Chine. Son crime ? Avoir simplement re-publié un message sur le site communautaire Twitter le 17 octobre dernier, en ajoutant un bref commentaire personnel.
D’après Mashable, qui rapporte également la nouvelle, le message faisait référence aux habituelles tensions sino-japonaises. Le message original invitait les mécontents à saccager le pavillon japonais situé à l’exposition universelle de 2010 se déroulant à Shanghai. Cheng Jianping avait ajouté « Charge, jeunesse en colère !« . Or, l’auteur original du message, qui a été détenu cinq jours par la police, a expliqué que le ton du message se voulait sarcastique envers les manifestants chinois appelant au boycott des produits japonais.
Cheng Jianping avait également apporté son soutien sur Twitter à Liu Xianbin, un activiste à la tête du Parti démocrate chinois. Le site de micro-messages Twitter est l’un des nombreux services censurés par la Chine. Mais les filtres ne suffisent pas à bloquer parfaitement ces sites. Les internautes chinois les plus rusés peuvent utiliser contourner les dispositifs de censure en utilisant par exemple un VPN.
Toutes proportions gardées, cette affaire n’est pas sans rappeler la mésaventure d’un Britannique de 26 ans. Celui-ci avait eu un coup de sang sur Twitter et avait expliqué son intention de faire sauter l’aéroport si les conditions météorologiques l’empêchaient de prendre son avion. Arrêté par la police anti-terroriste, il a été condamné en deuxième instance par la justice britannique.
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