Si c’est possible en Chine, alors ça doit être possible chez nous ! C’est en substance ce qu’a déclaré le ministre australien des communications et de l’économie numérique, Stephen Conroy, à propos des contenus censurables sur YouTube.

Si YouTube est régulièrement censuré dans les régimes peu démocratiques voire carrément autoritaires (citons par exemple le cas de la Chine ou du Pakistan… avec parfois des conséquences inattendues), il ne faut pas pour autant croire que la situation est nécessairement toute rose dans les démocraties occidentales. L’Australie, qui semble très intéressée par un filtrage à l’échelle nationale des contenus, souhaiterait par exemple filtrer les vidéos présentes sur YouTube.

Dans un entretien accordé à ABC, le ministre des communications et de l’économie numérique, Stephen Conroy, a ainsi expliqué son intention « de discuter avec Google » afin d’être certain que les mesures de filtrage envisagées au niveau des FAI n’affecte pas d’une façon ou d’une autre les débits sur Internet, notamment les sites ayant un trafic très élevé, comme YouTube.

« Ce que j’essaie de train de dire, c’est qu’en Australie, nous avons nos lois et nous aimerions que vous appliquiez nos lois » a précisé le ministre. S’il est légitime que Stephen Conroy souhaite que la législation australienne s’applique dès lors qu’elle peut concerner un internaute australien, il est plus étonnant de voir le politique prendre comme exemple… la Chine et la Thaïlande.

« Google à l’heure actuelle filtre une quantité énorme de contenus pour le compte du gouvernement chinois ; la société filtre également une énorme quantité de données sur la demande du gouvernement thaïlandais » a poursuivi Stephen Conroy.

L’un des responsables de Google Australie, Iarla Flynn, a réagi en expliquant que la comparaison hasardeuse sur l’accès à l’information entre la Chine et l’Australie n’était « ni utile, ni pertinente« . « YouTube a une politique claire sur les contenus non autorisés, comme l’incitation à la haine ou la pornographie, et nous appliquons cette politique« . Iarla Flynn a également rappelé que Google ne pouvait garantir que chaque contenu signalé serait forcément retiré de YouTube.

C’est une chose que les politiques regardent à l’étranger pour voir les recettes qui marchent. Cela en est une autre lorsqu’on prend comme modèles des gouvernements qui censurent à tour de bras. Mais l’Australie semble déjà engagée sur une pente très glissante.

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