En 2007, Viacom portait plainte contre YouTube. Le conglomérat accusait le géant du web de ne pas avoir empêché la diffusion de ses programmes sur la plate-forme vidéo. Deux ans plus tard, il s’avère que certains de ces clips ont été mis en ligne par Viacom lui-même…

En mars 2007, Viacom sortait l’arme nucléaire en portant plainte contre YouTube, réclamant à l’hébergeur vidéo pas moins d’un milliard de dollars pour avoir laissé sans autorisation près de 160 000 extraits de programmes appartenant au conglomérat américain. Pour l’association d’entreprises, c’était un prix justifié au regard de l’importance de la diffusion (1,5 milliard de fois) et du prix pratiqué par affichage (0,65 centimes). À l’époque, la tension était alors à son maximum entre le géant du web et le regroupement de médias associant MTV, Paramount, Dreamworks ou encore United International Pictures.

Peu enclin à débourser une telle somme (cela représente tout de même environ deux tiers de la somme payée par Google pour acquérir YouTube), le moteur de recherche avait alors accepté de retirer promptement pas moins de 100 000 de ces clips de la plate-forme vidéo. Bien que la loi américaine immunise les hébergeurs et les services en ligne des agissements des internautes – du moment qu’ils interviennent rapidement pour retirer des contenus illicites lorsqu’ils en ont connaissance -, Google avait préféré jouer la carte de la coopération plutôt que de se murer dans un combat particulièrement risqué où d’importants droits de producteurs audiovisuels étaient en jeu.

Or selon MediaPost, sur les 60 000 clips restants, certains ont été mis en ligne par des employés de Viacom ! Evidemment, on parle ici d’une centaine d’extraits vidéo tout au plus. Pas de quoi faire changer significativement les dommages et intérêts réclamés par le conglomérat. Cependant, cela démontre surtout l’incapacité pour Google de savoir si les clips sont mis en ligne légalement ou non. En effet, si même Viacom a certaines difficultés pour distinguer contenus légaux et illégaux, comment un hébergeur comme YouTube, plate-forme gérant des milliards de vidéos, peut-il le faire ?

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.