C’est le site Neuvième-Art, spécialisé dans la bande dessinée, qui raconte l’anecdote. La ministre de la Culture Christine Albanel a déserté cette année le Salon du Livre, ce qui est « un peu comme un président qui ne vient pas tâter le cul des vaches au Salon de l’Agriculture« . Plus curieux encore, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’économie numérique, s’y est bien rendue, avec une curiosité et une envie affichées. La ministre de la Culture s’occupe ainsi d’un projet de loi sur le numérique, et la secrétaire d’Etat du numérique s’occupe de la Culture. Tout va bien.

Or pour justifier cette absence au Salon où trônent des auteurs que prétend protéger Albanel par sa loi Création et Internet, le site Neuvième-Art avance l’idée selon laquelle « Christine Albanel a craint de se faire chahuter par un monde de l’édition peu favorable à ce projet« .

Notre confrère a ainsi interrogé des éditeurs et autuers de BD sans concession à l’égard de la future Hadopi et de la riposte graduée. « Parler du droit des auteurs pour condamner le piratage est une vaste blague, limite du foutage de gueule« , estime ainsi Tanxxx. Tarek considère que « une fois de plus le gouvernement légifère pour calmer des lobbies puissants« , tandis que Thomas Cadène estime que la loi Création et Internet est « une vaste connerie« , et que l’on « devrait se sentir le devoir de commencer très sérieusement à s’inquiéter », parce que « l’air de rien on instaure, à travers une loi d’ores et déjà caduque et inconséquente, une privatisation de l’autorité judiciaire« .

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