Cette fois ça y est, la digue a complètement cédé. Aux dépens des certitudes de Pascal Nègre, la maison de disque Universal Music Group a mis un terme à son fantasme de contrôler la consommation après-vente de ses chansons, en abandonnant les DRM sur l’ensemble de son catalogue.

La plateforme britannique 7Digital est ainsi la première en Europe à bénéficier de la nouvelle politique de la filiale musicale de Vivendi, en proposant à la vente toutes les chansons du répertoire d’Universal au format MP3 encodé en 320 Kbps. 7Digital avait déjà convaincu EMI et Warner Music, et serait toujours en négociation avec Sony BMG. (Mise à jour : l’allemand Saturn bénéficie également de la nouvelle politique d’UMG)

Depuis la création du premier DRM en 1998 avec l’initiative SDMI, il aura fallu 10 ans à Universal pour se rendre à l’évidence et finalement suivre le conseil que Numerama, et beaucoup d’autres, lui donnaient depuis les premiers jours. Il était absolument évident que jamais un consommateur ne se rendrait sur une plateforme de musique en ligne en étant motivé dans son achat par la présence d’un DRM. Les systèmes de protection ne sont pas une valeur ajoutée, mais bien au contraire un frein à l’achat.

Universal l’a bien sûr toujours su, mais la maison de disques a longtemps caressé le rêve de retourner les montagnes et d’imposer le respect des systèmes de protection à tous les consommateurs et industriels. Il fallait donc garder les DRM, au nom des principes et des chimères. Au nom de ce rêve, la maison de disques a perdu 10 années d’innovation et pris un retard considérable sur le piratage qu’elle n’arrivera jamais à vaincre. 10 années qui pourraient lui être fatales, de l’avis-même de certains de ses artistes les plus clairvoyants.

Il faudra désormais que l’accord traverse la Manche pour profiter aux plateformes françaises comme FnacMusic ou VirginMega, encore sevrées.

Et il faudra ensuite que l’industrie du cinéma, elle-même encore empêtrée dans le fantasme, revienne à son tour à la raison.

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