EMI et YouTube ont annoncé jeudi l’accord final qui permet à YouTube d’être en paix avec l’ensemble des quatre majors. L’accord couvre aussi bien les vidéos produites par EMI que celles créées et montées par les utilisateurs à partir de contenus de la major britannique.

EMI était la dernière major du disque après Warner, Sony BMG et Universal Music à n’avoir pas signé d’accord avec la filiale de Google, YouTube. Plutôt meneuse que suiveuse sur le terrain du numérique, la major britannique semblait étrangement hésiter à apporter sa confiance à Google, sans doute par stratégie pour obtenir un meilleur accord que ses concurrents. Jeudi, EMI et YouTube ont enfin annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord et que les utilisateurs de YouTube allaient enfin pouvoir exploiter gratuitement et en toute légalité les contenus EMI sur la plate-forme vidéo.

L’accord permet non seulement à EMI de poster ses propres clips et autres contenus vidéos sur YouTube (David Bowie, Coldplay, The Decemberists, Fat Boy Slim, Gorillaz, Lily Allen, Norah Jones, …) mais aussi d’être rémunéré pour les contenus des autres utilisateurs qui, par exemple, utilisent des chansons EMI en fond sonore.

« EMI Music a accepté de travailler avec YouTube et Google pour développer de nouveaux modèles économiques par lesquels la communauté YouTube aura la possibilité d’accéder à des contenus générés par les utilisateurs qui mettent en avant des œuvres audio et vidéo protégées et possédées par EMI« , indique le communiqué de presse. « EMI Music utilisera les outils de gestion de contenus de YouTube qui contiennent une identificatin des contenus et un système de reporting qui aidera EMI à tracer et à monétiser ses contenus et rémunérer ses artistes« , ajoutent les deux partenaires. Par ailleurs, EMI pourra toujours utiliser les outils de Google/YouTube pour « demander le retrait de YouTube d’un contenu protégé par un droit d’auteur d’EMI ».

Le partage de revenus par YouTube risque vite de devenir une usine à gaz, s’il faut rémunérer (et il le faut) à la fois les créateurs des œuvres envoyées sur YouTube et les ayant droits des éléménts qui ont servi de base à l’œuvre. Comment YouTube doit-il rémunérer un court métrage qui exploiterait à la fois des images de Warner Bros, des chansons d’EMI, des bouts de chansons d’Universal et des créations originales ?

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !