Maintes fois évoqué, le principe d'un bouton "je n'aime pas" était jusqu'à présent rejeté par Facebook. Néanmoins, l'opinion du réseau social est en train d'évoluer. Des tests sont actuellement en cours pour ajouter une option permettant de réagir aux mauvaises nouvelles de façon plus adéquate.

En fin de compte, Facebook commence à aimer le bouton "je n'aime pas". Alors qu'il a longtemps rejeté l'idée d'une fonctionnalité qu'il considérait néfaste pour les interactions sociales, Mark Zuckerberg est en train de changer d'avis sur le sujet. Lors d'une séance de questions / réponses, le patron du réseau social a confirmé qu'une telle option était en cours de développement.

"Je crois que les gens demandent un bouton 'je n'aime pas' depuis des années. Aujourd'hui est un jour spécial parce que je peux dire que nous sommes en train d'y travailler", a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par le site Re/Code.

C'est un virage à 180 degrés pour le site communautaire. Il y a encore quelques mois, Mark Zuckerberg estimait que les membres n'avaient qu'à passer par les commentaires ou les statuts pour exprimer leur tristesse, leur désaccord ou leur mécontentement. La plateforme souhaitait privilégier les interactions positives, alors que les mauvaises nouvelles font aussi partie de la vie quotidienne.

UN BOUTON RÉCLAMÉ, MAIS À L'USAGE SENSIBLE

Dans les faits, les usagers détournent largement le bouton "j'aime" en ajoutant un commentaire "je n'aime pas" pour réagir aux publications accablantes, qu'il s'agisse de la disparition d'un proche, d'une actualité peu réjouissante ou d'une mauvaise nouvelle. Une situation qui n'est ni idéale pour les utilisateurs, obligés de se justifier, ni pour Facebook, dont les algorithmes récupèrent des appréciations qui n'en sont pas.

Il reste encore à savoir si le bouton "je n'aime pas" figurera aux mêmes endroits que le bouton "j'aime" ou s'il sera limité à des situations bien particulières. On imagine qu'il ne sera pas proposé au niveau des pages, afin de ne pas provoquer la moindre situation embarrassante avec une entreprise qui serait confrontée à une révolte des utilisateurs, à cause d'un "bad buzz" par exemple.

Il faudra aussi vérifier si le bouton s'intitulera effectivement "je n'aime pas" ou si Facebook optera pour une formulation plus nuancée, moins tranchée. Si le site communautaire souhaite favoriser l'expression de l'empathie, la fonctionnalité pourrait se voir affubler d'un label du type "je compatis" ou "navré".

Apparu en 2010, le bouton "j'aime" figure maintenant sur quantité de sites web et représente un atout pour Facebook. En effet, il lui permet de savoir, pour chaque usager, quels sont les contenus qui l'intéressent lorsqu'il actionne le bouton "j'aime.

( photo : CC BY-NC-ND Steel Wool )


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