C'est une proposition dont chacun évaluera le sérieux. Toujours est-il que le Parti pirate russe a proposé jeudi dernier à la NASA d'héberger une partie de son activité numérique, le temps du shutdown. Depuis une semaine, l'agence spatiale américaine fonctionne en effet au ralenti à cause de l'impasse budgétaire aux USA.

Les USA s'enfoncent dans la crise. Voilà une semaine que le shutdown paralyse le gouvernement fédéral, faute d'accord sur le budget au Congrès. Depuis le 1er octobre, 800 000 employés fédéraux ont été renvoyés chez eux, tandis que les autres encore au travail (1,3 million) voient leur paie retardée. Mais toutes les agences gouvernementales ne sont pas affectées de la même façon.

Les structures employant beaucoup de militaires, comme la NSA, ne sont guère affectées par le shutdown, même si l'arrêt des activités gouvernementales gêne partiellement leurs activités. En revanche, les services s'appuyant sur les civils sont vivement touchés. C'est le cas de la NASA, qui a dû suspendre 98 % de son personnel et cesser toutes ses activités en ligne.

Si elle est pratiquement à l'arrêt, la NASA assure toutefois le minimum afin d'assister l'équipage de la station spatiale internationale et contrôler un certain nombre d'engins spatiaux (Curiosity, Opportunity, Hubble), placés en veille. De fait, la collecte et l'analyse des données sont suspendues. Environ 600 membres de l'agence sont encore sur le pont pour ces missions.

C'est dans ce contexte très particulier que le Parti pirate russe s'est manifesté pour proposer son assistance à la NASA. Non pas dans la conduite des opérations spatiales, mais au niveau de sa présence sur la toile. Dans un communiqué publié jeudi dernier et relayé par RIA Novosti, le mouvement se met à disposition pour héberger une partie des contenus de la NASA.

L'histoire ne dit pas si la proposition, dont le sérieux reste à évaluer, est parvenue jusqu'aux oreilles de la NASA. Ce qui est sûr, c'est qu'une partie de la présence numérique de l'agence a été mise de côté. Sur le fil Twitter, le dernier message remonte au 1er octobre. En revanche, tout n'a pas été suspendu : les comptes Flickr de la NASA (NASA HQ, NASA GDFC, NASA Commons) demeurent accessibles par exemple.

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