C'est sur Facebook que l'ancien président de la République a choisi de réagir à sa mise en examen dans l'affaire Bettencourt, et de mettre en cause à son tour la prétendue partialité des juges qui ont pris cette décision.

Il n'avait pas encore réagi officiellement à sa mise en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt, préférant laisser sa garde rapprochée mettre en cause dans les médias l'indépendance de la Justice, avec des propos parfois franchement excessifs. Dans la presse, c'est son avocat, Me Herzog, qui s'est exprimé dans les colonnes du Journal Du Dimanche (avec un style tout particulier qui le caractérisait déjà lors qu'il avait voulu se moquer du juge en prétendant qu'il avait confondu Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt).

C'est finalement sur Facebook que l'ancien président de la République a choisi de s'exprimer, lui qui "parle souvent de ses amis Facebook" à Carla Bruni-Sarkozy, et qui s'était beaucoup servi du réseau social pour amorcer sa campagne électorale en 2012. Une manière de s'adresser directement à ses soutiens, sans passer par le filtre des médias, et de mettre en cause lui aussi la prétendue partialité de la Justice (et non pas du seul juge Gentil, qui était l'un des trois juges à avoir choisi en collégialité de mettre Nicolas Sarkozy en examen à la vue des éléments rassemblés dans leur enquête).

"Au moment où je dois faire face à l’épreuve d’une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du cœur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance", dit-il sur son profil Facebook, qui n'avait plus été mis à jour depuis Noël. "A tous, à ceux qui m’ont soutenu comme à ceux qui m’ont combattu, je veux affirmer qu’à aucun moment dans ma vie publique, je n’ai trahi les devoirs de ma charge. Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté. La vérité finira par triompher. Je n’en doute pas", ajoute-t-il.

"Il va de soi que je ne réclame aucun traitement particulier si ce n’est celui de tout citoyen d’avoir le droit à une justice impartiale et sereine".

"C’est parce que j’ai confiance dans l’Institution judiciaire que j’utiliserai les voies de droit qui sont ouvertes à tout citoyen".

Une heure après cette publication, le message compte déjà plus de 2500 commentaires. Si la majorité des messages le soutiennent, certains qui restent publiés sont en revanche beaucoup plus critiques. Ce qui tend à montrer qu'il n'y a pas (ou peu ?) de censure des commentaires.


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