RapidShare ne veut pas connaître le même destin que MegaUpload. Depuis la fermeture spectaculaire du service de Kim Dotcom, l'hébergeur a multiplié les efforts pour contrer les atteintes au droit d'auteur. En plus de la surveillance des sites warez, RapidShare a invité les USA à concentrer leurs efforts sur les sites de liens plutôt que de s'attaquer aux hébergeurs spécialisés.

Si les industriels du divertissement et les autorités américaines souhaitaient marquer les esprits en arrêtant les dirigeants de MegaUpload et en fermant tous les services de la société, c'est réussi. Depuis l'opération de police contre Kim Dotcom et ses comparses, les rivaux de l'ancien hébergeur font profil bas. Certains ont supprimé tout le contenu hébergé, d'autres ont musclé leur politique anti-piratage.

Soucieux de ne pas connaître la même destinée que MegaUpload, RapidShare se montre particulièrement zélé pour empêcher la mise en ligne de contenus protégés par le droit d'auteur. La plate-forme effectue en effet elle-même un contrôle des sites de liens afin de supprimer les fichiers qu'elle repère, rendant ainsi les liens postés par les internautes inopérants.

Mais les efforts de RapidShare ne s'arrêtent pas là. Torrentfreak vient de révéler une note dans laquelle l'hébergeur invite les États-Unis à combattre les sites de liens plutôt que de s'en prendre aux hébergeurs spécialisés. "Au lieu d'adopter une législation qui pourrait heurter l'innovation dans le cloud, le gouvernement américain devrait agir sur cette partie essentielle du piratage en ligne" écrit la plate-forme.

"Ces sites très sophistiqués, affichant très souvent de la publicité, facilitent la diffusion massive et sans distinction de contenus protégés par la propriété intellectuelle sur le net et devraient être au cœur des efforts américains en matière de respect du copyright", poursuit l'hébergeur. Une invitation loin d'être innocente : RapidShare cherche d'abord à préserver ses intérêts économiques des conséquences de la lutte contre la contrefaçon.

La requête de RapidShare sera-t-elle entendue ? Une chose est sûre : l'engagement du site contre le piratage n'est pas passé inaperçu à Hollywood. Placé dans la liste noire des sites favorisant la contrefaçon en ligne en 2010, RapidShare l'a quittée l'année suivante.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.