Sous le coup d’une enquête antitrust depuis l’été 2011, Google pourrait affronter une action en justice très bientôt. La FTC a en effet engagé une avocate américaine de renom dans le cadre de cette procédure. Ce recrutement est loin d’être anodin et laisse penser que la FTC a des éléments déterminants contre Google.

Google profite-t-il de sa position dans le secteur de la recherche en ligne pour privilégier ses propres services et / ou ses partenaires commerciaux ? La firme de Mountain View étant de plus en plus souvent accusée par ses rivaux d’user de pratiques commerciales anticoncurrentielles, la Federal Trade Commission (FTC) a finalement lancé une vaste enquête antitrust en 2011 pour vérifier ces allégations.

Si l’ouverture d’une procédure à l’encontre de Google ne laisse en rien préjuger de son issue, les membres de la FTC ont manifestement de sérieuses interrogations. Preuve en est puisque la commission a jugé bon de recruter l’avocate de renom Beth Wilkinson du cabinet d’avocats Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison, qui a en particulier
?uvré sur l’attentat d’Oklahoma City en 1995.

Selon le New York Times, c’est la deuxième fois en l’espace de dix ans que la FTC fait appel à une personnalité extérieure dans le cadre d’une enquête. Cela laisse augurer que des éléments décisifs ont été collectés par la commission américaine contre le géant américain. Nous nous dirigerions donc vers une plainte contre Google. « On ne la ferait pas venir si elle ne devait servir à rien » a glissé la FTC.

« Il s’agit d’un moment décisif lorsque vous recrutez quelqu’un de ce calibre » a déclaré David Wales, un ancien membre de la FTC. « Cela montre que si Google ne vous donne pas ce que vous voulez, vous allez en justice« . Le régulateur américain accentue ainsi la pression sur le géant du net, qui se défend depuis le début de toute manipulation du marché de la publicité en ligne, qui est sa principale source de revenus.

En cas d’action en justice contre Google, la question de la confidentialité de l’algorithme de recherche de Google pourrait être posée. Véritable secret industriel, il paraît toutefois incompatible avec les assurances du groupe américain en matière de neutralité. En effet, comment le vérifier ? Et l’enjeu est considérable au regard des milliers de sociétés qui dépendent de leur classement sur Google pour leurs activités.

La multiplication des services édités par Google (YouTube, Maps, horaires de cinéma, bourse, horaires des avions…) est un sujet qui pourrait aussi être soulevé par la justice, en cas de plainte. Ces différents services sont en effet très visibles dans le moteur de recherche de l’entreprise. Un éventuel découpage de Google en plusieurs sociétés pourrait très bien survenir, afin de séparer les différentes activités du groupe.


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