Smartorrent, un important tracker BitTorrent, a dévoilé son offre VPN. Pour 5 euros par mois, les internautes pour masquer leur adresse IP en utilisant celle des serveurs VPN localisés au Canada. Un service de plus qui profite logiquement d’une loi répressive et imparfaite.

C’est l’un des effets secondaires de la loi Hadopi. Suite au vote du texte anti-piratage par le parlement français, un certain nombre d’entreprises se sont lancées ou se sont développées à la faveur du médiocre travail réalisé par le législateur. C’est ainsi que depuis 2009, des offres commerciales fleurissent régulièrement sur le web francophone, allant des traditionnels abonnements VPN aux assurances juridiques annuelles.

Plus d’un an après le vote de la loi, de nouveaux services continuent d’apparaître pour contenter les aficionados du peer-to-peer. Cette fois, c’est au tour de Smartorrent de faire l’actualité avec une offre VPN destinée aux internautes cherchant à échapper au radar de Trident Media Guard (TMG), la société mandatée par la Haute Autorité pour collecter les adresses IP des pirates.

Considéré comme l’un des principaux trackers BitTorrent français avec plus de 1,7 million d’inscrits, Smartorrent propose pour 5 euros par mois un compte VPN pour échapper à la riposte graduée. Pour cela, l’abonné peut masquer l’adresse IP de son fournisseur d’accès à Internet par celle des serveurs du VPN. Torrentfreak, qui rapporte la nouvelle, indique que ces derniers sont localisés au Canada.

Selon l’un des responsables du projet, pas moins de 2 500 internautes ont acheté un compte depuis septembre, date à laquelle le service SmartVPN a été lancé. « De mon point de vue, [le gouvernement français] a mieux à faire en France que de pourchasser les téléchargeurs » a-t-il expliqué.

Les VPN ne sont pas les seules solutions pour esquiver la riposte graduée. D’autres idées émergent, à l’image des « seedbox ». Il s’agit de serveurs distants qui font office de proxy entre l’internaute et le contenu recherché. Une fois que celui-ci est téléchargé sur le serveur, le pirate le récupère via une connexion protégée depuis sa box. De quoi éviter une quelconque identification par TMG ou n’importe quel autre organisme.

En favorisant l’émergence du chiffrement des connexions, la loi Hadopi ne fait pas les affaires des services de renseignement. La multiplication des internautes utilisant des VPN a passablement agacé les services américains comme la NSA. En effet, cela complique nettement leur mission de surveillance des réseaux criminels ou des groupuscules terroristes. Un effet secondaire autrement plus grave.

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