Bernard Kouncher a dit regretter les mesures de censure du web prises en Chine, mais se refuse à les condamner. Il souhaite par ailleurs demander à Pékin des explications sur le conflit avec Google.

Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner ne veut pas condamner les mesures de censure du net appliquées par le gouvernement chinois. « Je (les) regrette« , a-t-il simplement indiqué lors d’une interview à TV5Monde, RFI et Le Monde. Mais il se refuse à aller plus loin dans l’échelle diplomatique, car « il faut d’abord comprendre avant de condamner« , a expliqué M. Kouchner.

Dans une période de tension entre la Chine et les Etats-Unis au sujet des attaques subies par Google et de la volonté du moteur de recherche d‘arrêter de censurer son service en Chine, Bernard Koucher se dit « chargé plus de l’apaisement que de la tension« . Alors que les relations entre la France et la Chine sont déjà à vif concernant le sort réservé au Tibet, le Quai d’Orsay ne veut pas paraître critiquer ouvertement la censure qui frapppe notamment la demande d’autonomie de la province.

Le ministre des affaires étrangères recevra cependant son homologue chinois Yang Jiechi ce mercredi, à qui il a prévu de demander des explications sur les rapports qu’entretient la Chine avec Google, et sur la censure du moteur de recherche. Même si la France n’est pas directement concernée, « c’est un événement très important, une manière de signifier que la façon dont l’information se répand à travers le monde est sous surveillance, ce qui est un peu inquiétant« , a déclaré Bernard Kouchner.

Demander des explications, c’est une chose. Ne pas se satisfaire des réponses, ça en est une autre.

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