Proche du député Nicolas Dupont-Aignan et tête de liste du mouvement Debout la République en Ile-de-France, le maire de Saint-Prix (Val-d’Oise) Jean-Pierre Enjalbert s’est rendu mercredi dans un commissariat pour se « constituer prisonnier » au nom des administrés « qui ont déjà téléchargé sur Internet et qui ne sont pas des bandits« .

Bien que l’Hadopi soit présentée par le Gouvernement comme un texte plus laxiste que l’actuelle loi, elle n’abroge pas les dispositions qui prévoient jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amendes pour les internautes qui téléchargent illégalement.

Le maire a ainsi souhaité dénoncer « l’absurdité » du projet de loi Création et Internet, en se rendant peu après 9 heures ce mercredi matin au commissariat d’Ermont. Entendu par le commissaire, le maire de la commune de 7.200 habitants est sorti libre du commissariat quelques minutes plus tard, rapporte l’AFP.

« Je suis hostile au volet répressif du projet de loi. Internet est une grande médiathèque universelle. Il faut organiser son ouverture plutôt que de mettre en place ce système de flicage inefficace que les vrais pirates du web vont réussir à contourner« , a-t-il plaidé pour justifier sa démarche.

Nicolas Dupont-Aignan, qui se bat contre le projet de loi, était présent samedi 25 avril avec les manifestants, et accompagnera le 1er mai le cortège contre l’Hadopi. Il sera accompagné de Patrick Bloche (PS), Alain Lipietz (Verts), Jean-Pierre Brard (PC), et Corinne Lepage (MoDem).

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