L’opération coordonnée par Europol visait une plateforme de vente de drogue du Darkweb. D’après un communiqué, 150 personnes ont été interpellées dont trois en France. Des armes et 234 kilos de drogues ont également été saisis par les polices européennes et des États-Unis.

C’est une victoire que revendiquent Eurojust et Europol, les agences européennes de coopération judiciaire et de police criminelle. Dans un communiqué commun publié ce 26 octobre 2021, elles annoncent que l’opération de police baptisée Dark HunTOR a permis l’arrestation de 150 personnes en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que la confiscation de 26,7 millions d’euros de liquide et de monnaie virtuelles. Des armes et 234 kilos de drogues auraient également été saisis, principalement des amphétamines, des opioïdes et de l’ecstasy.

Le communiqué pointe le fait que l’opération découle d’un précédent coup de filet, le démantèlement en janvier dernier de Darkmarket, qui était alors un des plus gros marchés noirs de drogues. Les arrestations de l’opération DarkHunTOR concernent des « vendeurs et des acheteur » qui auraient participé à des « milliers de ventes de produits illicites ». Le message que souhaite faire passer Europol dans son communiqué de presse est clair : pas d’impunité sur le dark web, que ce soit pour les vendeurs ou pour les clients.

Certains suspects étaient visiblement considérés comme des cibles importantes par Europol, mais on ne dispose pour l’instant pas d’informations supplémentaires sur les profils des mis en cause. L’agence explique que des investigations sont toujours en cours pour identifier d’autres participants du trafic.

Des arrestations aux Etats-Unis et en Europe, y compris en France

Pour l’instant, on compte 65 personnes arrêtées aux États-Unis, 47 en Allemagne et 24 au Royaume-Uni, ainsi que de plus petites opérations dans d’autres pays d’Europe, notamment l’arrestation de 3 personnes en France. Le compte Twitter de la Gendarmerie nationale française a d’ailleurs confirmé que des enquêteurs du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) ont participé à cette investigation qui a mobilisé les polices de neufs pays.

La coopération mise en place a aussi permis aux autorités italiennes de mettre hors d’état de nuire deux plateformes de ventes illégales du dark web, « DeepSea » et « Berlusconi ». Quatre de leurs administrateurs ont été arrêtés, et 3,6 millions d’euros de cryptomonnaies ont été saisies, sans qu’il soit précisé si cette somme fait parte du total des 26,7 millions d’euros.

Ce type d’opération n’est pas une première pour Europol. L’année dernière, l’agence européenne a déjà coordonné le démantèlement de réseaux criminels et des centaines d’arrestations en compromettant la messagerie chiffrée EncroChat.

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