Consulté par l’agence de presse Reuters, un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) pointe du doigt les activités informatiques illégales de la Corée du Nord : deux milliards de dollars auraient ainsi été dérobés à des institutions bancaires et plateformes de cryptomonnaies par le biais de cyberattaques, dans le but de financer son programme nucléaire.

Ce n’est plus vraiment un secret : la Corée du Nord se montre très active au sein du cyberespace. Au cours des derniers mois, Pyongyang a fait l’objet de nombreuses suspicions quant à l’origine d’attaques informatiques ciblées : entre les données personnelles d’un millier de réfugiés nord-coréens piratées, un redoutable virus conçu par le groupe de hackers ScarCruft visant les appareils Bluetooth et le ministère de la défense sud-coréen victime d’un vol d’informations sensibles, les exemples ne manquent pas.

Deux milliards de dollars

L’agence de presse britannique Reuters se fait le relai d’une nouvelle affaire embarrassante, basée sur un rapport confidentiel effectué par l’ONU. Selon les experts, la Corée du Nord a «utilisé le cyberespace pour lancer un nombre croissant d’attaques sophistiquées dans le but de voler des fonds issus d’institutions bancaires et d’échanges de cryptomonnaies », peut-on lire. Ce même cyberespace aurait également servi à blanchir l’argent dérobé.

Image d'erreur

Kim Jong-un, l’actuel dirigeant de la Corée du Nord. // Crédit photo : Janne Wittoeck via Flickr.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les sommes évoquées atteignent des sommets : deux milliards de dollars, à en croire Reuters. S’attaquer aux plateformes de cryptomonnaies leur permet également de «générer des revenus plus difficiles à tracer et d’être soumis à moins de surveillance et de régulation gouvernementale que le secteur bancaire traditionnel », est-il précisé.

Des promesses en l’air ?

Surtout, les intentions du régime dictatorial semblent susciter l’inquiétude au sein des Nations Unies, puisque la manne financière suscitée aurait pour objectif précis «d’améliorer [les] programmes de missiles et d’armes nucléaires de Pyongyang ». Preuve, pour les observateurs, que l’État socialiste dirigé par Kim Jong un ne compte pas s’engager à une «dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », comme il le promettait il y a un an.

Depuis 2006, le Conseil de sécurité cherche à cadenasser le programme de financement nucléaire de la Corée du Nord au travers d’une série de sanctions. Parmi elles, l’interdiction d’exporter du charbon, du fer, du plomb ou encore du textile. Les importations de pétrole brut et de produits raffinés ont aussi été plafonnées. Invitée à réagir, la mission nord-coréenne à l’ONU n’a pas souhaité commenter le rapport.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.