C’est avec des arguments séduisants que le géant chinois Alibaba va renforcer sa division recherche aux quatre coins du globe : plus de 15 milliards de dollars en trois ans. De Columbia à Berkeley, les universités cèdent aux sirènes du groupe asiatique.

Alibaba semble être le seul géant à pouvoir s’élever face à Amazon sur le territoire du e-commerce. Si les deux titans de la vente en ligne ne s’affrontent pas sur les mêmes marchés, ils se tirent la bourre pour être le premier groupe mondial du secteur. Et face à la puissance américaine, le chinois ne compte pas lésiner sur ses efforts, notamment en matière de technologies de rupture.

Pour cultiver son avance, l’Asiatique a dévoilé un plan d’investissement d’avenir colossal : 15 milliards de dollars en trois ans.

Rapprocher la tech chinoise des leaders de demain

Ces milliards seront investis à travers sa branche Alibaba DAMO Academy, un programme de recherche mondial destiné à débroussailler l’avenir des technologies. Cette division doit aider la croissance du Chinois qui espère compter deux milliards de clients en 2036, mais également améliorer les liens entre Alibaba et les pôles technologiques du monde entier.

Cette DAMO Academy comptera sept laboratoires à travers le monde : deux en Chine, à Beijing et Hangzhou, deux aux États-Unis, à San Mateo et Bellevue, ainsi qu’un à Moscou, un à Tel-Aviv et enfin un dernier à Singapour. Ces laboratoires comptent recruter une centaine de chercheurs et développer des liens avec les universités locales.

Jack Ma, Alibaba, CC Wikimedia

Jack Ma, Alibaba, CC Wikimedia

Ainsi, le RISE lab de Berkeley fait déjà partie du programme, mais on compte d’autres universitaires de poids au conseil de la DAMO Academy : des professeurs de Priceton, du MIT, de Columbia, du Beijing Insitute of Technology ou encore de Harvard.

Les investissements dans la recherche ne se concentrent pas sur une technologie en particulier, mais sur un ensemble de technologies dites de rupture comprenant la gestion des données, l’internet des objets, la fintech, l’informatique quantique ou encore le design. On retrouve naturellement dans la liste des sujets appréciés par la firme chinoise les nouveaux maîtres mots de l’intelligence artificielle : apprentissage machine, informatique visuelle et traitement automatique du langage naturel (NLP).

MIT

MIT

Pour le groupe chinois, cet investissement est un moyen d’obtenir un plus large vivier de chercheurs à son service, de développer des technologies de pointe en dehors de son territoire et d’éventuellement recruter des leaders de la tech que l’on aurait pu retrouver chez les géants occidentaux. Ce type d’approche des universités américaines par des firmes chinoises est devenue commune ces dernières années : trois autres géants se sont rapprochés des jeunes pousses de la tech grâce aux meilleures universités — Baidu, Huawei et Tencent.

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