Depuis le feu vert du comité d'experts de l'ARCEP pour introduire la technologie VDSL2 sur la boucle locale de cuivre de France Télécom, les fournisseurs d'accès à Internet se livrent à une surenchère de promesses et d'annonces. Qu'il s'agisse de Free, OVH ou encore Bouygues, les opérateurs évoquent des débits jusqu’à 3 fois supérieurs à ceux de l’ADSL, en réception comme en émission.
Ainsi, le VDSL2 serait en mesure de délivrer un débit jusqu'à 100 Mbit/s dans le sens descendant et jusqu'à 50 Mbit/s dans le sens montant. Or, il ne s'agit-là que d'une évaluation théorique de la capacité maximale. Pour le régulateur des télécommunications, "le débit réel maximum observé sur le territoire devrait se situer autour de 50 Mbit/s pour les lignes les plus courtes […] compte tenu des contraintes d'introduction".
Cette réalité n'est évidemment pas mise en avant par les FAI, qui préfèrent évoquer les débits théoriques, bien plus spectaculaires. Or, c'est justement cette astuce marketing que dénonce l'association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (AVICCA), qui demande l'intervention de l'ARCEP, de la DGCCRF et des associations de consommateurs.
Dans son communiqué, repéré par Freenews, l'AVICCA demande aux FAI "d'arrêter de tromper le consommateur", regrettant la "surenchère d'annonces du type "jusqu’à 100 Mbits/s", sans indication des performances réelles de la ligne, va s’intensifier avec la concurrence sur le VDSL2, et obscurcir davantage encore les choix du consommateur".
En réaction, l'association propose que le régulateur des télécommunications déploie des "outils de mesures effectifs des débits et des conditions d'une concurrence loyale", regrettant au passage que "la France [soit] la championne d’Europe du mentir vrai sur les débits réels". Aux yeux de l'AVICCA, "le brouillard entretenu [par les FAI] n’incite pas le consommateur à opter pour les réseaux offrant les meilleures performances".
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