Lorsque Vivendi est entrée pour la première fois dans le capital de Gameloft, en octobre avec une participation à hauteur de 6,5 %, il apparaissait évident que la multinationale n’allait pas se contenter de faire de la figuration. La preuve : quelques mois plus tard, sa part dans Gameloft est passée à 28 %. Difficile alors de ne pas y voir un raid financier en vue de prendre le contrôle du studio.
Cette fois, les choses sont très claires : Vivendi veut contrôler Gameloft. L’annonce d’une offre publique d’achat confirme en effet les intentions du géant de la communication et du divertissement, qui tient à garder un pied dans l’univers du jeu vidéo malgré son retrait du capital d’Activision Blizzard. Il suffit pour s’en convaincre de voir que Vivendi s’intéresse aussi à Ubisoft.
Dans le cadre de cette opération, Vivendi, qui vient par ailleurs de dépasser le seuil des 30 % au sein du capital de sa proie, propose un prix de 6 euros par action. Cela « fait ressortir une prime de 50,4 % sur le cours de bourse du 14 octobre 2015, avant l’annonce de l’entrée de Vivendi au capital de Gameloft, et de 22, 9 % sur le cours moyen pondéré sur la période des 6 derniers mois », précise le groupe.
Les intentions de Vivendi étaient claires depuis le début.
L’histoire était cousue de fil blanc. En décembre, Vivendi avait indiqué ne pas exclure la prise de contrôle de Gameloft si une « approche constructive permettant d’étudier une collaboration fructueuse pour les deux groupes » ne pouvait pas être mise en place. Mais les choses sont allées si vite qu’il n’y a pas eu assez de temps pour mettre en place la moindre relation entre les deux parties.
De son côté, Gameloft ne perçoit pas du tout l’action de Vivendi comme étant amicale. C’est tout le contraire. « Les dirigeants de Gameloft ont appris par la suspension de la cotation de son titre que Vivendi déposait ce jour une offre hostile sur 100 % du capital de la société », indique un communiqué du studio, cité par Reuters. Le groupe se refuse à tout commentaire, dans l’attente d’une réunion de son conseil d’administration.
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