Le fondateur de MegaUpload continue de profiter de ses démêlés judiciaires pour dénoncer ce qu'il affirme être la corruption du gouvernement américain par les lobbys d'Hollywood, et promet 5 millions de dollars à qui lui en apportera les preuves utilisables en justice.

Kim Dotcom dit avoir besoin d'aide, et met ce qu'il faut sur la table pour l'obtenir. Le fondateur de MegaUpload promet d'offrir 5 millions de dollars (environ 3,6 millions d'euros) à quiconque lui fournira suffisamment d'éléments probants pour démontrer que l'action judiciaire qui a mis fin au site de partage de fichiers était le résultat d'une corruption, et non d'un processus démocratique normal.

"Pour être clair, nous recherchons des informations qui prouvent la conduite illégale ou corrompue du gouvernement américain, du gouvernement néo-zélandais, des agences d'espionnage, des autorités de police et de Hollywood", confie Kim Dotcom au site Torrentfreak, qui révèle la mise à prix. 

"Mon équipe juridique estime que la divulgation de telles informations serait légale. Je garantirai aussi à n'importe quel lanceur d'alerte qui se manifeste qu'il bénéficiera de la meilleure représentation juridique à coût zéro", ajoute-t-il.

Depuis la fermeture de MegaUpload par les autorités néo-zélandaises le 19 janvier 2012, qui s'était accompagnée par la publication d'un acte d'accusation en apparence accablant pour l'hébergeur, Kim Dotcom n'a de cesse de dénoncer une prétendue corruption qui expliquerait le traitement particulier dont il a fait l'objet, dès l'intervention polémique des forces de police.

"Cette bataille ne fait que commencer"

Kim Dotcom avait détaillé sa théorie du complot dans un long document publié en mai 2013, dans lequel il expliquait en substance que le gouvernement américain avait agi sous pressions du principal lobby d'Hollywood, qui est aussi un important soutien financier à la campagne de réélection de Barack Obama. 

"Nous savons qu'il y a des gens dehors avec des informations. Je suis prêt à payer pour ces informations", avance Dotcom. "Je suis déterminé à combattre une injustice grave qui a été faite à un service légitime d'hébergement en cloud, à ses 220 employés, et à ses quelques 100 millions d'utilisateurs. Cette bataille ne fait que commencer et elle prendra du temps. Mais à la fin nous serons victorieux et nous exposerons ceux qui ont abusé de leurs pouvoirs".

Ces prochaines semaines et ces prochains mois, Kim Dotcom devra d'abord se battre contre son extradition, demandée par les Etats-Unis. Il doit aussi affronter un procès visant à obtenir de nouveau le gel de ses actifs, après que la Justice lui a finalement restitué ses biens.

En marge de ses activités judiciaires, Kim Dotcom s'est aussi lancé en politique, avec la création d'un Parti d'Internet qui ambitionne de faire bonne figure aux prochaines législatives de septembre.


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