Sony baisse les bras. L’appel de l’entreprise japonaise visant à contester la décision de la CNIL britannique prise à la suite de l’affaire du piratage du PlayStation Network a été abandonné. Le groupe nippon devra donc payer l’amende fixée en première instance, à savoir 289 000 euros.

En définitive, Sony ne fera pas appel de la décision rendue en début d’année par la CNIL britannique, suite à l’affaire du piratage du PlayStation Network (PSN) survenu en avril 2011. Dans un message publié sur Twitter et relayé par Clubic, l’Information Commissioner’s Office (ICO) a confirmé en filigrane que la société japonaise paiera bien une amende de 250 000 livres sterling (environ 289 000 euros).

Interrogé sur les raisons de cette reculade, un porte-parole britannique du Sony a affirmé qu’il s’agissait d’une preuve de l’engagement du groupe à protéger la confidentialité et la sécurité de son réseau, malgré le fait que l’entreprise soit en désaccord avec la décision de l’ICO.

Prononcé en janvier, le verdict de l’ICO sanctionne la légèreté avec laquelle Sony a sécurisé sa plateforme en ligne. S’appuyant sur la loi de protection des données principales de 1998 (Data Protection Act), le régulateur a considéré que l’incident aurait pu être évité si le dispositif avait été correctement maintenu à jour. Or, les mesures de sécurité mises en place n’étaient pas suffisantes.

Les manquements constatés par l’ICO auront eu des conséquences sévères pour l’entreprise, mais aussi pour les usagers. Suite au piratage du PSN, une maintenance de longue durée a été engagée pour vérifier la sécurité de l’infrastructure. Il aura fallu un mois pour atteindre cet objectif, qui s’est conclu par une réinitialisation forcée du mot de passe de chaque usager.

L’intrusion dans le cœur du système du PlayStation Network a permis aux attaquants de récupérer une ribambelle de données personnelles et bancaires. L’entreprise a donc dû mettre en garde ses usagers, les invitant à ne pas répondre à d’éventuels courriers frauduleux demandant des informations privées et à surveiller l’activité de leur compte bancaire.

Bien que l’incident n’a pas touché la totalité des joueurs du PSN, celui-ci a durablement affecté l’image de marque de Sony. Outre le déficit de confiance survenu peu après, le groupe nippon a fait face à quelques actions en justice, notamment aux États-Unis, et à la chute de son cours en bourse.

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