La Commission européenne réclame aux États membres une implication plus importante en matière de numérisation des ouvrages. Elle appelle à créer un cadre juridique nouveau pour numériser à grande échelle les oeuvres protégées désormais indisponibles et à nouer de nouveaux partenariats avec le secteur privé. L’objectif est d’atteindre la barre des 30 millions de contenus numérisés en 2015.

L’Union européenne doit intensifier ses efforts en matière de numérisation des œuvres culturelles. C’est la recommandation qu’a adopté ce vendredi la Commission, après un rapide état des lieux de la contribution de chaque État membre à Europeana, le projet de bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 et dont la France est aujourd’hui le deuxième contributeur, derrière l’Allemagne.

L’objectif annoncé de Bruxelles est d’atteindre le pallier des 30 millions d’objets numérisés sur Europeana d’ici 2015, contre 19 millions à l’heure actuelle. Pour combler cet écart, large de 11 millions d’œuvres manquantes, la Commission européenne a dégagé quelques pistes. En particulier, l’accent doit être mis sur les « œuvres protégées par des droits d’auteur mais qui ne sont plus disponibles dans le commerce« .

Pour y parvenir, la Commission européenne suggère de bâtir un cadre juridique nouveau adapté à la mise en ligne de ces œuvres, de façon à « permettre une numérisation à grande échelle » et à « rendre accessibles par-delà les frontières des œuvres qui ne sont plus disponibles dans le commerce« . À cette occasion, Bruxelles suggère aux États membres de revoir leur législation et leur stratégie nationale sur ce sujet.

Les partenariats publics-privés devront eux aussi être développés, pour profiter d’une part de l’expertise de certaines entreprises et pour diminuer d’autre part les coûts de la numérisation. L’intervention du secteur privé devra se faire en respectant des « principes fondamentaux« . « Investir dans la numérisation sera utile à la création d’entreprises et d’emplois » a réagi Neelie Kroes, chargée des questions numériques au sein de la Commission.

À ses débuts, la bibliothèque numérique Europeana comptait à peine 2 millions de documents (livres, photos, journaux, tableaux, films, cartes et même clips musicaux). Aujourd’hui, elle dispose de plus de 19 millions de contenus. La France a contribué à hauteur de 4,3 millions d’ouvrages, derrière l’Allemagne (5,5 millions) mais devant le Royaume-Uni (3,9 millions) et l’Italie (3,7 millions).

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