Facebook a clarifié ses règles d’utilisation à propos du partage de données avec Oculus, l’entreprise de réalité virtuelle qu’elle a rachetée en 2014. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Si vous êtes utilisateur d’un casque de réalité virtuelle Oculus, vous ignorez peut-être comment et par qui sont traitées vos données d’utilisation. Le site Upload VR a posé la question à Facebook, la maison-mère de l’entreprise. Il explique ce 11 décembre que les données peuvent, dans certains cas, être utilisées à des fins de ciblage publicitaires sur le réseau social.

Quelles données sont récoltées ?

Facebook a racheté l’entreprise spécialisée dans la réalité virtuelle Oculus en 2014. Il a déboursé à l’époque plusieurs milliards de dollars, pour s’offrir la société. Le rachat avait fait craindre aux utilisateurs un partage de données entre les deux firmes. Facebook a finalement mis à jour ses conditions d’utilisation ce 11 décembre pour « clarifier » ce sujet.

Oculus Quest avec hand tracking // Source : Oculus

Oculus Quest avec hand tracking

Source : Oculus

Pour se connecter à l’un des casques de réalité virtuelle d’Oculus, il faut un identifiant. Ce compte peut être, si l’utilisateur le souhaite, lié à son compte Facebook.

Facebook a expliqué à Upload VR que des données de personnes qui ont lié les deux comptes pouvaient bien être collectées. Il s’agit, précise un porte-parole, « d’informations relatives au profil, au temps de jeu et à l’activité sur la plateforme Oculus. » Ces données sont utilisées pour améliorer l’expérience utilisateur, mais aussi pour suggérer de meilleures publicités sur Facebook. L’entreprise justifie ceci par le fait que ses utilisateurs ne veuillent pas par exemple voir une publicité pour un jeu qu’ils ont déjà téléchargé.

À l’inverse, des données Facebook sont aussi utilisées par Oculus. La liste des amis sur le réseau social est aspirée pour que « vos amis qui sont aussi sur Oculus VR puissent jouer avec vous. » La liste des événements auxquels vous êtes invités ou participez l’est aussi, sans que Facebook ne précise pourquoi (mais peut-être pourra-t-on un jour organiser des événements en VR ?). Le nom, les photos publiées en public, les likes et commentaires sont également collectés si la personne qui utilise un casque de VR a activé la fonctionnalité de partage de photos entre les deux plateformes.

Une VR plus sociale ?

Selon Facebook, les nouvelles conditions d’utilisation sont le reflet des ambitions d’Oculus : faire de leurs produits les supports d’interactions sociales.

En septembre, Facebook a ainsi présenté Horizon. Il s’agit d’une sorte de réseau social, dans lequel on se retrouve pour interagir et jouer à des jeux, qui devrait être lancé dès 2020.

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Cela semble être le successeur de Facebook Spaces, une autre tentative de réseau social en réalité virtuelle. Pour le moment, ces initiatives restent limitées, mais la plateforme compte bien se faire une place sur ce marché encore peu exploré par ses concurrents.

Concernant les données personnelles, Facebook a fait savoir que les utilisateurs continueraient globalement d’avoir le choix de lier leurs comptes Oculus et Facebook ou non. Quelques données seront cependant toujours partagées entre les deux, quel que soit ce choix : par exemple, si une personne est bannie d’Oculus pour spam ou abus, Facebook sera au courant.

Par ailleurs, Facebook précise que pour utiliser certaines fonctionnalités plus sociales, comme probablement le futur Horizon, il faudra obligatoirement se connecter avec ses identifiants du réseau social. Les personnes qui ne possèdent pas de compte ne pourront pas les utiliser.

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