Le courrier est co-signé par trois hauts responsables de la firme : Will Poole, vice président de la division Windows Media, Brad Smith, conseiller général, et Rick Devenuti, responsable en chef de l’information. Ils y expliquent que « Microsoft est un des premiers innovateurs en matière de technologie P2P », en précisant toutefois : « Nous sommes aussi une entreprise qui vit largement sur notre propriété intellectuelle, tout comme les labels musicaux ou les studios de cinéma. C’est donc notre devoir à tous de s’assurer que nos employés développent et utilisent la technologie P2P de façon appropriée et sécurisée ». Le courrier ne manquait pas de rappeler que « le respect et la protection des droits de la propriété intellectuelle (PI) est particulièrement important aujourd’hui, dans la lumière des discussions entamées ces derniers mois avec le Congrès à propos de la protection de la PI ».
Ils ont également insisté sur le volet insécuritaire du peer to peer : « Faire tourner de tels logiciels sur les PCs de notre société ou à travers ses serveurs augmente susbtantiellement le risque que notre réseau soit hacké, que des virus s’introduisent dans notre réseau, et que des documents confidentiels internes soient partagés par inadvertence avec des tiers exterieurs à la compagnie ».
Les responsables de Microsoft ont cependant souhaité montrer qu’ils n’étaient pas hostiles au peer to peer, et en ont donné pour preuve leur collaboration avec Groove, qui offre des solutions peer to peer dédiées aux données d’ entreprises. Ils rappellent « seulement » à leurs employés que l’utilisation d’un tel service à des fins de piratage est contraire à la politique de la firme, tout comme l’est l’enregistrement d’un CD sur PC si c’est pour être partagé sur de tels réseaux. Dorénavant, Microsoft surveillera les échanges de fichiers de ses employés.
Cette décision fait tout juste suite au dépôt d’un projet de loi du député Howard Bermann devant le Congrès américain. Si la loi était votée, elle permettrait aux majors du disque et du cinéma de s’attaquer physiquement aux réseaux d’échanges de fichiers (voir notre actualité du 27 juin 2002). Sans doute les deux évènements ne sont-ils pas totalement étrangers…
De plus en plus de grandes sociétés aux Etats-Unis choisissent aujourd’hui de fermer leurs réseaux P2P internes. Le Sénat, haut lieu du respect du Droit, vient ainsi tout juste de mettre fins aux échanges de fichiers qui s’y pratiquaient ouvertement par les nombreux employés.
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