Décidemment, on ne cessera jamais de parler et de débattre au sujet des serveurs eDonkey. Aujourd’hui, c’est l’évolution de ces serveurs qui est inquiétante. En effet, si les améliorations apportées en grande partie par Lugdunum sont louables, l’un de ses projets pourrait bien faire trembler les administrateurs.

Sur cette page dédiée à ceux qui souhaitent monter un serveur sous Linux, Lugdunum annonce plancher sur la création d’un filtre basé sur les ID de fichiers.

L’idée est à l’origine de permettre aux administrateurs de filtrer les fichiers indésirables, tels que les contenus pédophiles, zoophiles, xénophobes, et autres. Mais si l’intention est bien évidemment bonne, les conséquences pourraient, elles, être dramatiques pour certains serveurs.

En effet, il est pour l’instant impossible d’attaquer juridiquement les administrateurs sur la base de la nature des fichiers échangés via leurs serveurs. Mais quid de la question lorsque ce système sera mis au point ? A l’instar d’Audiogalaxy, il sera possible techniquement d’imposer un filtrage sur l’ensemble des fichiers protégés par les lois sur la propriété intellectuelle. Dès lors il sera très facile juridiquement de faire appliquer ces mesures (même si dans l’absolu l’action est déjà possible).

Bien sûr, ce danger ne porte pas sur les petits serveurs pour qui les actions seraient plus coûteuses qu’efficaces. Mais la donne n’est pas la même au niveau des gros serveurs qui accueillent jusqu’à 7 ou 8000 utilisateurs. Et nous voyons bien au niveau de la communauté francophone que les serveurs se rarifient au profit de ces « superserveurs », créant ainsi une sorte de centralisation du réseau. Si ces serveurs étaient fermés demain, une très solide fondation du réseau serait brisée.

Lugdunum nous a toujours habitué à œuvrer dans le sens de la communauté eDonkey, en apportant des mesures pertinentes de filtrage et d’optimisation du réseau (voir par exemple notre actualité du 22 juin 2002). Nombre d’entre elles sont responsables du renouveau de rapidité du réseau observé depuis quelques semaines. Nous pouvons donc lui faire confiance pour réviser son projet.

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