Xiaomi voudrait-il devenir plus indépendant vis-à-vis de ses fournisseurs ? En tout cas, il se teste avec sa première puce, la XRING 01, intégrée dans son dernier smartphone, le Xiaomi 15S Pro. Une première étape vers plus d’indépendance, mais un téléphone disponible seulement en Chine.
Une première puce, un premier test pour Xiaomi
Le Xiaomi 15S Pro est une déclinaison du Xiaomi 15S, avec une principale différence : la puce. Fini le Snapdragon 8 Elite de Qualcomm, bienvenue à la XRING 01… de Xiaomi. La marque a aligné les chiffres pour promouvoir la puissance de sa puce : gravée en 3 nm, 18 milliards de transistors, 10 cœurs ARM, un GPU à 16 cœurs et même un NPU à 16 cœurs. On attend la XRING 01 également sur la Xiaomi Pad 7 Ultra, une tablette tactile haut de gamme.

Selon Xiaomi toujours, sa puce atteint les meilleurs scores sur AnTuTu : comprenez qu’elle serait l’une des plus puissantes. Tout en ne surchauffant pas. Ce n’est pas la première fois que Xiaomi lance une puce pour smartphone ; en 2017, il avait lancé la Surge S1. Face au nombre de difficultés que cela représente, le fabricant avait jeté l’éponge.
Xiaomi laissera peut-être tomber Qualcomm, mais pas tout de suite
Peu de temps après avoir officialisé sa première puce, Xiaomi a annoncé avoir prolongé son partenariat avec Qualcomm. Ce qui signifie que Xiaomi équipera certains de ses prochains smartphones avec la puce Snapdragon 8 Elite 2 attendue en fin d’année. Un partenariat qui concerne uniquement les smartphones haut de gamme de la marque. Rien à propos de MediaTek, autre partenaire de Xiaomi qui lui fourni des puces. Les ambitions de la marque sont grandes : son dirigeant Lei Jun a annoncé 6,4 milliards d’euros d’investissement sur dix ans pour développer ce genre de puces. Xiaomi rejoint quelques constructeurs qui fabriquent leurs puces, comme Huawei, Apple ou encore Samsung.

Ce qui encourage Xiaomi, c’est aussi le contexte géopolitique. Qualcomm est une entreprise américaine, Xiaomi une entreprise chinoise. Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a renforcé les mesures contre les entreprises chinoises, avec des surtaxes douanières notamment. Mais le président américain pourrait aussi forcer Qualcomm à ne plus vendre de puces à Xiaomi.
C’est ce qu’il a fait avec Nvidia, concernant des GPU destinés à des serveurs chinois ; ce qui va faire perdre des milliards de dollars à l’entreprise. Le Figaro note que depuis quelques années, « Washington a considérablement renforcé les contrôles à l’exportation sur la technologie des puces avancées vers la Chine, invoquant des préoccupations de sécurité nationale. »

Cette première étape vers une prise d’indépendance de Xiaomi est relative comme le rappelle L’Éclaireur Fnac, puisque la puce est produite par TSMC, plus gros fondeur au monde, et une société taïwanaise. Son carnet de commande est rempli, ce qui pourrait expliquer ce lancement très restreint de la puce XRING 01. Mais Xiaomi n’a pas le choix : aucune société chinoise n’arrive encore à graver en masse des puces en 3 nm.
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