Le Centre National de la Cinématographie (CNC) a publié le premier de ses baromètres vidéo CNC-GfK, qui nous enseignent sur l’évolution des ventes de vidéos en France. Sans surprise, les studios peuvent se réjouir de leurs résultats, alors même que le piratage de films sur Internet est en pleine effervescence.

Sur l’année glissante, les salles de cinéma françaises enregistraient en mars une augmentation de fréquentation de 9,2% par rapport à l’année précédente. Mais ce sont surtout les vidéos pour lesquelles le marché explose.

« Au premier trimestre 2005, les Français ont dépensé 446 millions d’euros en achats de VHS et de DVD« , annonce le CNC. La dépense des ménages en vidéo est ainsi en hausse de 8,2 % par rapport au premier trimestre 2004, propulsé par la substitution du DVD à la cassette vidéo. Le format numérique représente en effet 96,9 % du marché, reléguant désormais la VHS au rang de souvenir.

Fait intéressant, alors que les fréquentations cinéma sont largement inférieures au premier trimestre 2005 par rapport au premier trimestre 2004 (-8%), les ventes de DVD ont, elles, augmenté de 15%. Avec la démocratisation des ensembles Home Cinema, avec la qualité numérique, reste-t-il encore suffisamment d’atouts aux salles obscures pour continuer à séduire longtemps la majorité du public ? Ce d’autant plus que le prix d’un DVD est aujourd’hui très compétitif par rapport au coût sans doute trop élevé d’une place de cinéma (qu’il faut, ne l’oublions pas, multiplier par le nombre de spectateurs).

Ainsi « sur les douze derniers mois, le prix moyen d’un DVD diminue de 15,6 %« , nous apprend le CNC, qui indique un prix moyen de 12,58 € au premier trimestre 2005.

Sur le P2P, les chiffres du CNC ne nous apprennent rien, si ce n’est qu’ils confirment qu’il est tout à fait possible de voir croître en parallèle la copie de films sur BitTorrent et le marché du DVD. Ils montrent également peut-être que vidéo et musique sont plus que jamais en concurrence, et que ce sont aujourd’hui les P2Pistes attaqués en justice qui souffrent le plus de cette bataille des média. Si l’on ne peut pas tout acheter, il est toutefois maintenant possible de tout voir et de tout écouter. Ce qu’un internaute n’achète pas, il peut toujours le copier. Ce réflexe que permet la technique sera impossible à effacer. Il est ici pour rester, et les industries devront trouver elles-mêmes le moyen d’équilibrer le marché.

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