Dans le procès du piratage de musique sur Internet, Kazaa est-il davantage responsable que ses utilisateurs ? C’est la question que se pose actuellement la Cour Suprême des Etats-Unis, mais c’est aussi une question qu’adressent directement un couple de parents victime de la répression de la RIAA. Ils souhaitent en effet se retourner contre l’éditeur du logiciel Kazaa.

Sally et Jim Wilson hébergent en leur foyer leurs deux filles, toutes deux de jeunes adolescentes amatrices de beaux et séduisants garçons bien sûr, mais aussi de musique numérique. Ensemble, elles avaient téléchargé illégalement 653 chansons pour lesquelles la RIAA aurait pu exiger jusqu’à 750 dollars de dommages et intérêts… chacune. Soit un total de près d’un demi-million de dollars.

Dans sa grande bonté, les avocats de l’Association Américaine de l’Industrie Phonographique (RIAA) ont proposé aux Wilson de ne payer « que » 5000 $. Une somme bien trop élevée pour cette famille aux revenus modestes.

Ce seront finalement 3000 $ que les conciliateurs parviendront à obtenir, en échange d’une renonciation à porter plainte devant les tribunaux américains.

Mais le couple qui a signé le chèque pour effacer les dettes laissées par leurs filles ne veut pas en rester là. Selon eux, Sharman Networks est responsable. L’éditeur australien de Kazaa inciterait les jeunes à télécharger de la musique en toute illégalité et provoquerait ainsi le genre de chantage qu’ont subi les Wilson et plus de 10.000 autres familles. Le journal The Enquirer explique que « les Wilson veulent répandre le message auprès des banlieusards comme eux, qui ne savent pas combien de droits d’auteur leurs enfants violent« 

Leur avocat veut ainsi lancer une class action dans l’Ohio, c’est-à-dire une action jointe avec plusieurs victimes de la répression de la RIAA, contre Kazaa.

Mais ont-ils choisi la bonne cible ?

C’est au cours d’une formation par Gateway, vendue avec leur ordinateur, que les Wilson ont appris à se servir du logiciel de partage de fichiers…

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.