Le CSA, la SDRM, le SNEP, la SCPP, l’UFPI, la SPPF, la SDSD, l’ADAMI, l’UNAC, toute l’industrie du disque sera réunie autour d’une grande table lors de ce dîner de presse à l’intitulé on ne peut plus provocateur :
« La création musicale est-elle encore possible en 2005 ? »
Sous-entendu, le piratage sur Internet étant responsable de la chute des ventes, y aura t-il d’assez d’argent dans les caisses de l’industrie pour financer les nouveaux disques ?
En fait de toute l’industrie du disque, nous devrions parler de « toute la vieille industrie du disque ». La nouvelle, animée par les Creative Commons et qui profite de la puissance du P2P pour se développer, n’a pas voix à la discussion. Même la SPEDIDAM, l’une des organisations les plus importantes chez les professionnels de la musique, ne semble pas avoir été conviée par la SACEM. Il faut dire que celle-ci s’est opposée à toutes ses consoeurs en osant proclamer haut et fort « halte à la répression« , le 2 novembre dernier.
Côté politique, le dîner sera présidé par le sénateur André Vallet, ainsi que les députés Jean-Claude Bateux et Jean-Claude Lefort.
Que penser d’un tel dîner ? La création artistique est-elle réservée aux quelques élus qui passent les mailles du filet de directeurs artistiques de plus en plus restreints dans leur propre liberté de choix ?
En arriver à de telles questions n’est pas seulement stupide, c’est aussi et surtout irrespectueux et irresponsable de la part d’une organisation censée représenter les intérêts des artistes.
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