En introduisant un écosystème pour ces applications sur Windows, OS X et Linux, Chrome a complexifié son interface. Les designers sont en train de revenir sur leurs pas : le notification center et l’app drawer disparaissent progressivement.

Avec son Chrome Web Store, qui a été lancé avec l’essor des Chromebooks, Google voulait remettre en avant les applications en HTML 5. Ces dernières sont multi-plateformes et nécessitent seulement Chrome qu’elles utilisent comme moteur de rendu. On trouve par exemple dans le Web Store TweetDeck mais aussi la suite Office et Drive. Lancées en mode fenêtre, ces applications utilisent les API de Google pour s’intégrer dans les desktops Windows, OS X et Linux.

Capture d’écran (5)

Par exemple, Chrome avait jusqu’à récemment un centre de notification dédié aux applis et sites qui exploitaient son API pour afficher des messages sur le bureau. En supprimant cette fonctionnalité intrusive et souvent mal intégrée dans les systèmes d’exploitation, Google a mis fin au centre de notification. Dorénavant, les notifications de Chrome s’affichent directement dans les bureaux sans intermédiaire.

L’annonce de la suppression du lanceur d’application va dans le même sens. Si les applications Chrome ne seront pas supprimées, le lanceur intégré au bureau va disparaître — sauf sur Chrome OS, évidemment.

Pourquoi ? Comme pour son centre de notification, Google, en voulant créer un écosystème d’API et d’applications multi-plateformes, a été trop ambitieux. Aujourd’hui l’intégration de ces fonctionnalités sur les bureaux est bancale.

Par exemple, le lanceur sur OS X fait doublon avec le Launchpad tandis que sur Windows, il est redondant avec le menu démarrer — depuis son retour avec Windows 10. De fait, les utilisateurs étaient quelque peu perdus.

chrome_app_launcher

En vue du retrait de cette fonctionnalité, Google va commencer par ne plus imposer le lanceur à la première installation depuis son Web Store. Puis, pour ceux qui ont déjà le lanceur, les mises à jour de Chrome procéderont à la suppression, dans les mois à venir, de la fonctionnalité. Il sera bien sûr toujours possible de lancer les applications Chrome directement depuis le navigateur.

Ce pas en arrière est un aveu d’échec pour l’équipe de Chrome concernant l’intégration de leurs applications. Il faut toutefois espérer que cela ne signe pas la mort clinique des applications web sur le bureau, qui, comme sur mobile, permettent une grande interopérabilité et une expérience utilisateur plus sophistiquée qu’une simple page web.

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