C’est une défaite pour la class-action qui avait accusé l’iPod d’Apple d’être responsable de la surdité de certaines personnes, en concevant un appareil capable de monter jusqu’à 115 décibels. Dans son verdict (.pdf), le juge de la cour d’appel de San Francisco, David R. Thompson, a considéré que la marque américaine n’était pas responsable de l’utilisation « risquée » de l’appareil, renversant ainsi une décision précédente rendue en 2008.
Les plaignants avaient alors fait valoir que les écouteurs de l’iPod étaient « conçus pour être enfoncés profondément dans le canal auditif« . De plus, ils ont rappelé que l’iPod ne comporte « aucun compteur de décibel« , ni « système d’isolation de bruit« , ce qui représente un risque supplémentaire pour l’audition. Mais dans son avis rendu hier, la cour a mis en avant la responsabilité et le bon sens des utilisateurs. S’ils ne respectent pas les consignes de sécurité et écoutent de la musique pendant plusieurs heures à un volume élevé, c’est leur problème.
En effet, rappelons que depuis son lancement en 2001, une étiquette d’avertissement est collée systématiquement sur chaque iPod vendu dans le monde. En ne parvenant pas à démontrer le lien effectif entre surdité et utilisation normale de l’appareil, la class-action n’a pas réussi à faire confirmer le premier jugement.
En France, la législation impose une limite maximum de 100 décibels, bruit équivalent à un coup de fusil. Cependant, la Commission européenne souhaiterait rabaisser le seuil de chaque baladeur à moins de 90 décibels à l’allumage, sans doute entre 80 et 89. Ces limitations techniques pourraient être levées volontairement par l’utilisateur, mais il serait alors prévenu des risques encourus.
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