En janvier, un internaute est parvenu à créer un disque grâce à son imprimante 3D, qu’il peut ensuite écouter. Quelques mois plus tard, c’est au tour d’une autre internaute de se distinguer en concevant son propre disque vinyle. Là encore, le support peut être écouté sur n’importe quel appareil adapté. Mais la qualité sonore n’est pas encore au rendez-vous.

L’impression tridimensionnelle n’a pas pour seul intérêt de répliquer des armes à feu. Fort heureusement, il existe d’autres débouchés pour ces machines. Mais certaines des pistes actuellement explorées pourraient bien susciter l’ire des maisons de disques. En effet, comme le fait savoir La Tribune, une ingénieure américaine, Amanda Ghassaei, a utilisé une imprimante 3D pour créer ses propres disques vinyles.

Disons-le tout net, la qualité sonore de ces 33 tours composés de plusieurs couches de plastique est particulièrement exécrable. Son taux d’échantillonnage très bas (11 kHz) est quatre fois inférieur à celui d’un morceau de musique en format MP3. Les mélomanes passeront assurément leur chemin. Mais les bidouilleurs s’attarderont sans nul doute sur cette prouesse.

Cependant, malgré le désagréable bruit de fond accompagnant la lecture, les titres de Nirvana, Pixies ou Daft Punk sont reconnaissables. Et surtout, ces disques peuvent manifestement être lus sur n’importe quel électrophone ou platine tourne-disque. Il constitue un pas supplémentaire, qui en préfigure d’autres qui seront accomplis à mesure que les imprimantes 3D gagneront en précision et en vélocité.

S’il s’agit vraisemblablement du premier cas d’un disque microsillon imprimé depuis chez soi avec une imprimante 3D, d’autres expérimentations dans le domaine de la musique ont déjà eu lieu. Ainsi, un autre bidouilleur a gravé une chanson sur un disque en plastique lui même imprimé depuis une imprimante 3D. Le disque peut ensuite être lu sur un appareil Fisher-Price.

Bien que très jeune, l’impression tridimensionnelle pour le grand public sera vraisemblablement suivie de près par les maisons de disques. Les deux cas de figure évoqués précédemment vont inévitablement inquiéter les majors, qui pourraient bien développer à terme de nouvelles procédures en violation de droits de propriété intellectuelle.

Les explications de la démarche suivie par Amanda Ghassaei sont disponibles derrière ce lien.

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