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L'Inde se donne 20 ans pour marcher sur la Lune

Envoyer des atterrisseurs et des astromobiles sur la Lune, c'est bien. Mais l'Inde, comme d'autres puissances, désire y envoyer un jour des astronautes. Le pays s'accorde 20 ans pour y parvenir.

Chandrayaan-3 a été un formidable succès pour le programme spatial indien, bien que de courte durée. La mission a réussi à se poser sur la Lune fin août 2023, au niveau du pôle Sud, pour conduire des recherches scientifiques. Sa carrière opérationnelle n'a duré que quinze jours. Une période durant laquelle Chandrayaan-3 s'est distingué, en trouvant du soufre, et en prenant d'inévitables photos.

Chandrayaan-3 n'est bien sûr pas l'épilogue des ambitions spatiales de New Delhi. Le pays a en projet plusieurs missions d'exploration, vers Mars (avec Mangalyaan 2), Vénus (Shukrayaan-1), le Soleil (Aditya) et encore une autre vers la Lune (Lunar Polar Exploration, ou Lupex). Toutes ces sondes doivent partir dans la décennie qui vient.

Une station spatiale, une mission habitée sur la Lune

Le pays caresse toutefois des ambitions un peu plus grandes que le simple envoi de satellites pour explorer le voisinage relativement proche de la Terre. Le bureau du Premier ministre fait savoir le 17 octobre 2023 que Narendra Modi a présidé une réunion de haut niveau sur les projets spatiaux de son pays. Réunion qui a servi à poser les jalons de ce que devrait être la suite du programme.

Deux échéances en particulier ont été exposées :

super lune des moissons
Si loin, si proche, mais objet de tous les désirs de conquête spatiale. // Source : NASA/Bill Ingalls

Troisième grande puissance d'Asie, avec le Japon et la Chine, l'Inde se trouve de plus en plus dans une certaine forme de rivalité avec son immense voisin continental. Or, force est de constater que Beijing a atteint des jalons remarquables : elle a déjà conçu sa propre station, dans laquelle ses astronautes font des séjours de longue durée. Elle a lancé des missions sur la Lune et sur Mars.

Les développements rapides du programme chinois sont en partie poussés par une compétition de plus en plus visible avec les États-Unis. Beijing aussi aimerait aller sur la Lune, probablement avec Moscou comme partenaire. L'Empire du Milieu aimerait ramener des échantillons martiens, en doublant son rival stratégique. Et visiter Mars avec une mission habitée, un jour, est aussi en réflexion.

Comme la Chine et les États-Unis, l'Inde est mue par des considérations de prestige, car la conquête spatiale constitue de facto l'ultime frontière pour l'humanité, celle que seules les plus grandes puissances sont capables de franchir. L'Inde, avec son milliard d'habitants, son territoire gigantesque et son économie en croissance, se voit parmi les géants.