Le licenciement de James Gunn cet été, pour des plaisanteries controversées postées il y a dix ans sur le net, compromet le tournage des Gardiens de la Galaxie Vol. 3. Disney, qui a décidé de se séparer du cinéaste, a dû suspendre la préproduction.

Qu’adviendra-t-il du film Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3, dont la sortie au cinéma est censée survenir en 2020 ? Voilà la question qui obsède depuis la fin du mois de juillet les fans de l’univers cinématographique Marvel. Car l’avenir du long-métrage est plus que jamais compromis, le licenciement de James Gunn, qui a réalisé les deux volets précédents, ayant entraîné une cascade de conséquences.

La dernière en date est la décision de Disney, la maison-mère de Marvel Studios, de libérer les membres du staff technique qui se préparaient à la préproduction du long-métrage cet automne. Selon The Hollywood Reporter, il leur a été signifié qu’ils sont libres d’accepter d’autres missions de l’industrie cinématographique, compromettant sérieusement la perspective d’un tournage courant 2019.

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James Gunn sur le tournage des Guardiens de la Galaxie vol. 2.

Le départ forcé de James Gunn a de toute évidence provoqué une fracture entre la direction du projet et le casting. À l’origine de toute cette affaire se trouve l’exhumation de messages très anciens que James Gunn a publiés en 2009 sur les réseaux sociaux. Retrouvés par des personnalités de l’extrême droite américaine, ils contenaient entre autres des plaisanteries sur la pédophile.

Disney, dont l’image publique est celle d’une entreprise proposant des contenus pour toute la famille, en particulier pour les enfants, a réagi très vite en renvoyant le cinéaste, et cela même si James Gunn a expliqué avoir changé depuis dix ans (« Je suis très différent de celui que j’étais autrefois ») et rappelé avoir présenté ses excuses pour son humour qui a pu gêner ou blesser autrui.

L’intéressé a toutefois ajouté, dans un autre communiqué, avoir accepté et compris la position de Disney.

Une compréhension qui n’a pas été partagée par le casting : dans les jours qui ont suivi la médiatisation des tweets et du licenciement, les principales figures des Gardiens de la Galaxie ont signé (Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Bradley Cooper, Sean Gunn, Vin Diesel, Karen Gillan, Pom Klementieff et Michael Rooker) une lettre ouverte pour apporter leur soutien au réalisateur.

Et d’appeler à son retour dans la production du film. Il faut dire que James Gunn n’est pas seulement, aux yeux de l’équipe du film, une personne avec qui il est agréable de travailler : il s’avère qu’il a aussi réussi à faire des Gardiens de la Galaxie une franchise décalée, drôle et rafraichissante par rapport au reste du Marvel Cinematic Universe, ce qui a été salué à la fois par le public et la critique.

Selon Variety, Disney n’entend pas céder sur sa ligne de conduite et cela même si cela met en péril un film qui rapporte énormément au box-office (plus de 774 millions de dollars au box-office pour le premier volet et plus de 863 millions pour le second) et dont les personnages sont réutilisés dans d’autres licences — Avengers: Infinity War — et sont déclinés à l’infini en produits dérivés.

En principe, la seule chose que Disney et Marvel Studios garderont de James Gunn est le script qu’il était en train de rédiger pour le troisième film. Cependant, celui-ci a de fortes chances d’être remanié par celui ou celle qui devra reprendre les rênes du projet. Si des prospections ont lieu pour trouver la personne qui prendra la suite, aucun nom n’a pour l’instant fuité dans la presse.

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