Grooveshark est mort, mais Grooveshark.io est vivant. Basé sur une ancienne version du site de streaming gratuit, son successeur aurait déjà récupéré 90 % du contenu du défunt.

C'était la mauvaise nouvelle du week-end pour ceux qui ne trouvent pas leur bonheur dans les services de Spotify, Qobuz ou Deezer. Le service de musique gratuite en streaming Grooveshark a annoncé brutalement sa fermeture, cédant une fois pour toutes aux pressions judiciaires mises par les maisons de disques qui réclamaient des centaines de millions d'euros de dédommagement pour la diffusion non autorisée de leurs chansons. 

Mais Grooveshark n'est pas mort, ou est déjà ressuscité. Un homme qui s'est présenté à BGR comme un employé du site de streaming a annoncé l'ouverture de Grooveshark.io, qui reprend la toute première interface du service de streaming et une grande partie du contenu. "J'ai commencé à sauvegarder tout le contenu du site quand j'ai commencé à suspecter que la fin de Grooveshark était proche,à et mes doutes ont été confirmés quelques jours plus tard lorsqu'ils ont fermé", explique-t-il. "Au moment où ils ont fermé, j'avais déjà sauvegardé 90 % du contenu du site et maintenant je travaille sur les 10 % restants".

Cette version de l'histoire n'explique pas cependant pourquoi Grooveshark.io utilise une ancienne version de Grooveshark, alors que la nouvelle interface (d'ailleurs très réussie) était en ligne depuis de nombreuses semaines. Sans doute l'employé en question n'avait-il pas accès au code source, et a dû se rabattre sur la seule version qu'il détenait.

Redevenu un simple moteur de recherche de fichiers MP3, Grooveshark.io précise dans ses conditions d'utilisation que "vous acceptez que distribuer/télécharger des fichiers MP3 est illégal sauf si vous le faites dans un but d'écouter pour voir (previewing) ou si vous avez l'intention de supprimer le fichier après", ce qui n'a aucun sens sur le plan juridique. La distribution sans l'autorisation des ayants droit est toujours illicite, tandis que le téléchargement n'est pas illicite s'il est à usage personnel (les juristes zélés y verront un recel de contrefaçon ou une copie privée viciée par sa source illicite, mais à notre connaissance aucune jurisprudence ne l'a jamais confirmé clairement).

Le site impose divers engagements moraux à ne pas partager les fichiers téléchargés, et affirme qu'il supprimera les fichiers sur notification des ayants droit. 

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