« Ce n’est qu’un début ». Reed Hastings, le patron de Netflix, a profité de son passage devant la presse réunie à Berlin ce mercredi 1er mars pour promettre encore plus de contenu vidéo original made in Europe.
Ainsi, les près de 2 milliards de dollars dépensés jusqu’ici sur des productions européennes devraient être suivis d’investissements massifs. Netflix s’apprête à lancer cette année pour la première fois des séries originales en Allemagne, en Italie et en Espagne, dans trois genres bien différents.
Il s’agira respectivement du thriller Dark, inspiré de l’ambiance mystérieuse de The Leftovers et de Stranger Things, de Suburra, une série sur la mafia qui fait office de prologue au film de Stefano Sollima sorti l’an dernier, et de Cable Girls, qui suit le quotidien d’opératrices téléphoniques à Madrid en 1928.
Les modèles The Crown… et Marseille
Netflix poursuit ainsi logiquement sa stratégie à succès afin d’atteindre plus rapidement la barre symbolique des 100 millions d’abonnés : produire des séries dans un pays donné pour ensuite les exporter dans le reste du monde et ainsi enrichir son catalogue de contenu original. The Crown, sa première production britannique acclamée par la critique et le public, aura droit à une deuxième saison. À l’instar de Marseille, sa série française portée par Gérard Depardieu, même si celle-ci a été accueillie avec beaucoup plus de réserves.
Reed Hastings rappelle que les premières productions originales de Netflix ont trouvé leur origine en Europe, qu’il s’agisse de Lilyhammer (une co-production norvégienne) ou de sa série la plus emblématique, House of Cards, remake d’une série britannique. Pour poursuivre son essor et diversifier ses sources de revenus, le groupe américain, qui vient de s’offrir l’exclusivité du prochain film de Martin Scorsese avec Robert de Niro, envisagerait par ailleurs de se lancer dans la commercialisation de produits dérivés.
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