Le cinéaste Alejandro González Iñárritu va utiliser la réalité virtuelle pour tourner un court-métrage sur les migrants mexicains qui passent la frontière.

La réalité virtuelle permet certes de se divertir mais elle peut aussi servir à délivrer des messages ayant une portée politique. On l’a vu ce printemps avec l’expérience que propose de vivre le Guardian à travers une application pour s’immerger dans une cellule et avoir ainsi une meilleure idée de ce qu’est vraiment l’incarcération. Dans le même ordre d’idée, il y a le projet porté par Alejandro González Iñárritu.

Le cinéaste mexicain, qui a décroché au cours de sa carrière une ribambelle de distinctions récompensant la grande qualité de ses films, va en effet s’attaquer à un sujet hautement sensible, surtout en cette période déterminante de course à l’élection présidentielle américaine : la traversée de la frontière entre les États-Unis et le Mexique de migrants mexicains.

Deadline précise qu’il s’agira d’un court-métrage et que celui-ci n’a pas été écrit en réaction des propos qui ont émergé durant la campagne, mais d’une idée sur laquelle le réalisateur travaille depuis quatre ans. Il n’empêche : cette production — dont la date de sortie n’est pas arrêtée (on parle toutefois d’une sortie après l’élection, au printemps 2017) ni la façon dont les spectateurs pourront en profiter — ne pouvait pas choisir meilleur moment pour faire parler d’elle.

Ce chantier implique ILMxLAB, un récent département ouvert par le studio de cinéma Lucasfilm pour travailler sur les réalités virtuelle et augmentée. Pour le court-métrage, il aura la charge de créer le monde et les personnages — ce qui laisse à penser que le film ne sera peut-être pas tourné en prises de vue réelles.

Une sortie qui surviendra après l’élection américaine

Malgré son caractère bref, l’œuvre préparée par Alejandro González Iñárritu promet d’être intense. Outre les périls naturels auxquels peuvent faire face les migrants mexicains qui tentent de passer la frontière pour gagner les USA, il y a aussi la menace constituée par les « minutemen », des milices paramilitaires constituées d’Américains qui ont décidé, sans en avoir l’autorité, de garder la frontière. Par les armes s’il le faut.

Cette production est l’un des exemples illustrant l’intérêt croissant de l’industrie du cinéma pour la réalité virtuelle. Des films adaptés à la VR commencent à être mis en chantier, alors que certaines salles obscures se préparent à suivre le mouvement. En France aussi, la mode est là : la preuve avec Orange qui va proposer des films et séries en VR à ses abonnés OCS.

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