Sony disposerait encore d’un atout pour limiter les effets du jailbreak de la PlayStation 3. La firme japonaise pourrait exiger l’activation de chaque jeu sur le PlayStation Network afin d’en contrôler le numéro de série. Chaque numéro de série pourrait être utilisé qu’un nombre limité de fois.

Longtemps réputée pour sa résistance au piratage, la PlayStation 3 a finalement cédé l’an dernier face aux assauts répétés des hackers. À l’époque, l’astuce utilisée par George Hotz consistait à modifier physiquement la console pour faire tourner des jeux alternatifs ou piratés. Mais depuis cette date, des progrès ont été accomplis grâce à la découverte de la clé de signature employée par Sony pour authentifier les jeux vidéo.

La fin de l’invulnérabilité de la PlayStation 3 a, sans surprise, profondément agacé Sony. Au début du mois, le constructeur japonais a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux en ouvrant une plainte contre George Hotz et les membres de Fail0verflow, du nom du groupe qui a dévoilé la clé de signature utilisée pour protéger la console du piratage.

Pour justifier son action en justice, l’entreprise nippone a choisi de s’appuyer sur le Digital Millennium Copyright Act (DMCA), qui empêche le contournement des mesures techniques de protection déployées sur les systèmes et les matériels. Par ailleurs, Sony a souhaité que le juge ordonne le retrait des outils permettant de contourner les DRM de la PS3 et la saisie du matériel informatique utilisé par ces hackers.

Comme nous l’expliquions alors, le résultat de l’action en justice conduite par Sony est incertain. D’une part, parce que la Bibliothèque du Congrès des États-Unis a apporté une exception au DMCA en autorisant le jailbreak sous certaines conditions. En clair, un fabricant ne peut pas simplement invoquer le DMCA pour empêcher des utilisateurs d’installer des applications sur des O.S. spécifiques.

D’autre part, parce que la clé de signature découverte par l’équipe de Fail0verflow ne peut pas être contrée aisément par Sony. Si la société décide de la modifier, elle prend le risque de rendre tous les jeux vendus dans le commerce depuis 2006 illisibles. Ce crack, qui ne nécessite aucune modification matérielle et largement diffusé sur le net, ne peut donc pas être bloqué sans prendre le risque de rendre tout le catalogue de jeu.

Mais à en croire le site spécialisé PS3-Sense, la firme japonaise disposerait d’un autre atout dans sa manche pour contrer les pirates : le numéro de série. Le site néerlandais cite une source « très fiable » qui évoque l’utilisation du numéro de série pour authentifier les jeux sur le réseau du PlayStation Network. Chaque numéro de série pourrait être utilisé cinq fois au maximum.

A priori, cette mesure pourrait s’avérer efficace pour les jeux en ligne et ceux proposant des modes multijoueur via le PlayStation Network. Les autres jeux pourraient échapper à cette vérification, à moins que Sony ne déploie un patch imposant l’activation de chaque jeu sur le PSN.

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