Activison a fait supprimer le jeu Guardians Of ORION de la plateforme Steam, car le FPS s’inspirait un peu trop ouvertement des designs d’armes à feu imaginés pour Call Of Duty.

Connaissez-vous Orion : Prelude ? Le jeu développé par le studio indépendant Trek Industries a pour lui une histoire bien particulière. Lors de sa sortie en 2012, ce FPS plongé dans un monde de dinosaures avait été jugé catastrophique par la presse spécialisée, qui n’avait pas de mots assez durs pour dire tout le mal qu’elle pensait du titre.

Mais plutôt que de se décourager et de passer à autre chose, le studio a passé trois ans à enchaîner les mises à jour pour améliorer son produit et convaincre les nouveaux joueurs. Et trois ans plus tard, Trek a sorti une bande-annonce très originale qui a rappelé qu’il avait sorti « le pire jeu de l’histoire » en 2012, pour mieux mettre en avant les commentaires très positifs qu’il recevait désormais des joueurs (il faut dire que le jeu n’est vendu que 99 centimes) :

Le studio a donc décidé de lancer la suite, Guardians of ORION, qui était disponible en early-access sur Steam. Pour un indépendant qui développe des jeux sur PC, c’est quasiment une question de vie ou de mort que d’être distribué sur la plateforme de Valve.

Mais ce mardi, Guardians of Orion n’est plus. Son créateur David James explique dans les forums de Steam que le studio Activision a demandé à Steam de le retirer pour violation de droits d’auteur, et obtenu gain de cause. L’éditeur aurait affirmé que le titre indépendant copiait les designs d’armes créées pour le jeu Call of Duty: Black Ops 3 et Call of Duty: Advanced Warfare, et en particulier les fusils M8A7, Haymaker, et Bal-27.

Inspiration ou copie ?

Faute d’explications plus fournies, David James a publié ses propres captures d’écran de ce qu’il pense être les armes en cause :

orion

Vu comme ça, l’accusation portée par Activision semble effectivemnet abusive. Mais sur Reddit, des internautes pointent des copies de designs beaucoup plus flagrantes :

reddit-armes

orion2

Néanmoins, même si l’inspiration est on ne peut plus claire, cela reste un petit élément du jeu, et comme tout FPS, la différence se fait surtout sur la qualité du gameplay. Faire supprimer tout un jeu et condamner quasiment à mort un studio au titre de la contrefaçon, pour quelques emprunts comme la littérature, la peinture, le cinéma ou la musique en ont toujours fait, semble pour le moins disproportionné…

Trek Industries espère aujourd’hui que Steam reviendra sur sa décision se supprimer le jeu de son catalogue, et demande le soutien des internautes. Reste à voir qui sera le plus soutenu, entre Activision qui s’est effectivement fait « voler » quelques idées de designs, ou le studio indépendant qui a eu le tort de ne pas reconnaître ces emprunts, et de ne pas développer ses propres idées.

Affaire à suivre.

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