Microsoft hausse ses efforts contre le "revenge porn". Le groupe propose désormais un formulaire permettant de demander la suppression de photos et de vidéos intimes sur ses services (Xbox Live, OneDrive…). Si ces contenus sont hébergés ailleurs, il les masquera sur son moteur de recherche.

Le front contre le "revenge porn" s'étend. Alors que plusieurs entreprises américaines comme Google et Twitter ont déjà pris des mesures contre ce phénomène, c'est au tour de Microsoft de se mobiliser davantage afin de venir venir plus rapidement en aide aux victimes. Dès aujourd'hui, ces dernières peuvent alerter le groupe en remplissant un formulaire dédié.

Pour l'instant uniquement en anglais, ce formulaire sera bientôt proposé dans d'autres langues afin de faciliter les démarches de tous les internautes. Le formulaire doit être renseigné par la victime uniquement et être aussi détaillé que possible (notamment si d'autres informations personnelles sont visibles, comme un nom ou un lien vers un réseau social, et si des démarches judiciaires ont été entreprises).

Microsoft précise que sa capacité d'intervention se limite à ses services (Xbox Live et OneDrive, par exemple). L'entreprise n'est pas en mesure de supprimer des contenus litigieux hébergés chez des tiers. En revanche, en tant que moteur de recherche avec Bing, le groupe peut quand même masquer certains résultats pointant vers des photos et des vidéos (comme Google, en fin de compte).

Cela ne permettra pas de les retirer du net (il faudra entamer d'autres démarches directement auprès de l'hébergeur concerné), mais il sera plus difficile d'y accéder. C'est toujours mieux que rien, en attendant leur suppression définitive.

Rappelons que le revenge porn désigne la diffusion en ligne de contenus intimes d'une personne sans son accord explicite, la plupart du temps à des fins de vengeance, suite à une rupture amoureuse ou un adulte par exemple. Ce phénomène, bien que détestable, "est en hausse" selon Microsoft. Des sites dédiés ont d'ailleurs fleuri sur le web ces dernières années.

En France, la loi offre déjà des outils juridiques pour combattre ce typ d'atteinte à la vie privée. Avec l'article 226-1 du code pénal, une victime peut entamer des poursuites, avec à la clé jusqu'à un an de prison ferme et 45 000 euros d'amende pour l'accusé, au maximum, s'il est reconnu coupable.

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