La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) projette deux arrêtés qui limiteraient considérablement l'utilisation légale des drones civils dans le cadre d'activités de loisir, en faisant de l'interdiction le régime par défaut.

Mise à jour : la DGAC a finalement promis de réécrire l'article 5.

Aujourd'hui relativement permissive, la réglementation sur les drones civils va évoluer, et pourrait connaître un sérieux tous de vis, si l'on en juge par les projets d'arrêtés communiqués par la Direction générale de l'avion civile (DGAC), et repérés par Le Monde. En effet, alors qu'actuellement la règle est que l'utilisation des drones de loisirs est autorisée partout sauf là où elle est interdite, le texte prévu par la DGAC propose de renverser la logique et d'interdire les drones partout, sauf là où ils sont autorisés.

Le projet d'arrêté "relatif à l'utilisation de l'espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord" comporte en effet un article 5 qui dispose que pour tout aéronef "évoluant dans le cadre d'activités d'aéromodélisme" ne doit pas évoluer "au-dessus de l’espace public, sauf en des lieux où le préfet territorialement compétent autorise la pratique d’activité d’aéromodélisme". Il faudra donc se contenter de faire voler ses drones chez soi dans son jardin (et encore, pas en milieu urbain), dans un champs privé, ou dans une zone autorisée par arrêté préfectoral. Par ailleurs la hauteur maximale est fixée à 50 mètres seulement, sauf dérogations dans des lieux spécifiques.

Selon un second projet d'arrêté "relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans personne à bord", sera considéré comme de l'aéromodélisme toute "utilisation à des fins de loisir ou de compétition d'un aéronef piloté en vue d'un télépilote qui le contrôle manuellement".

Cet arrêté précise que les drones télépilotés de moins de 2 kg devront évoluer à moins de 200 mètres de distance horizontale du pilote (et non plus seulement 100 mètres), mais uniquement en présence d'une deuxième personne chargée d'assurer la sécurité. Les drones autonomes de moins de 1kg, quant à eux, ne pourront pas voler plus de 8 minutes.

Par ailleurs, filmer depuis un drone de loisirs est limité aux utilisations non commerciales des images, 

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !